La préfecture de police a pris un arrêté d'interdiction à manifester ce lundi devant l'Hôtel de ville à Marseille, mais le rassemblement à l'appel de l’association Attac est autorisé sous l'ombrière du Vieux-Port pendant l'allocution du président Macron à 20H00.
Le concert de casseroles aura finalement bien lieu à Marseille ce lundi 17 avril à 20H00 au moment où Emmanuel Macron prendra la parole à la télé. Le rassemblement qui devait se tenir sous les fenêtres de l'hôtel de Ville ayant été interdit par arrêté préfectoral, les organisateurs ont décidé d'un repli stratégique sur le Vieux-Port.
Dans la matinée, la préfète de police des Bouches-Du-Rhône avait annoncé l'interdiction du rassemblement dans un communiqué, "en raison des risques avérés de troubles à l'ordre public".
La préfecture précise que la FSU a fait une déclaration pour un rassemblement à 20h, à l'Ombrière que la préfète a enregistré, même hors délai. Le rassemblement est donc légal, contrairement à l’appel à manifestation avec déambulation non déclarée à l'Hôtel de Ville, qui a fait l’objet de l’interdiction.
À quelques heures de l’allocution présidentielle, l'association ATTAC France avait lancé des appels à des rassemblements devant les mairies et préfectures de toute la France, pour protester contre le texte de réforme validé par le Conseil Constitutionnel, et aussitôt promulgué, dans la nuit de vendredi à samedi. "Le Conseil constitutionnel a manqué une occasion historique de s’affirmer comme le garant de la démocratie et des libertés", déclare par communiqué l’association. L’organisation a frappé fort sur Twitter, dès dimanche, en invitant à des rassemblements ,"pour des concerts de casseroles durant l’allocution présidentielle" devant des mairies.
"Nous avons prévu un simple rassemblement et pas de défilé au moment du discours", a déclaré Christine Mead, responsable d’ATTAC Marseille, à France 3 Provence-Alpes. Pour l’instant, le siège de l'association ne se prononce pas sur le nombre de participants attendus, mais observe "un relais assez massif sur les réseaux sociaux", selon Raphaël Pradeau, militant et ex-porte-parole d’ATTAC. "Cet appel à la mobilisation a été partagé au sein des métropoles, mais aussi des plus petites villes". Le parti politique LFI et plusieurs organisations syndicales se joignent à la mobilisation à Marseille.