La marche des fiertés fête ses 30 ans à Marseille cet après-midi. 30 ans de lutte pour les droits des LGBTQIA+. Des avancées d'un côté, de la colère et des agressions de l'autre.
"Un pas en avant, trois pas en arrière", ça n'est pas tout à fait exact concernant l'évolution de notre société mais ça y ressemble.
"Nous sommes beaucoup plus visibles, mieux représentés, mais ça énerve les homophobes, l'extrême droite, les intégristes en général", souligne Stéphane Bernard, président de Fierté Marseille Organisation, "les agressions sont de plus en plus nombreuses, des guets-apens sont organisés, les insultes sont fréquentes, pour les transsexuels, entre autres. Nous avons du mal à trouver du travail, à porter plainte, certains médecins nous rejettent."
C'est le revers de la médaille. Plus visibles, plus attaqués."On existe, on n'a pas peur, on continue à marcher", affirme Stéphane Bernard.
D'un autre côté, les droits progressent, le droit au mariage, par exemple, la PMA (Procration Médicalement Assistée) "Il ne faut pas qu'on perde ces droits. On surveille de près certains pays : les Etats-Unis, l'Italie, la Hongrie. Des pays homophobes".
La bonne nouvelle, à Marseille, c'est l'ouverture d'un local LGTBQIA+ (lesbiennes, gays, bisexuels, trans, queers, intersexes, Asexuelles et +). Le projet devrait se concrétiser rue du Chevalier Roze avant la fin de l'année.
Ce samedi après-midi, la marche des fiertés partira à 14 heures de la Porte d'Aix. Le rassemblement des participants commencera à 13 heures.
25.000 à 30.000 personnes sont espérées.