"Droit dans les yeux", c'est le mot d'ordre de l'édition 2022 de la marche des fiertés qui s'élancera à 15h de la porte d'Aix. Les organisateurs de la Pride veulent rendre visible les revendications de la communauté LGBTQI+. On vous explique.
"L" pour Lesbienne
La première lettres du sigle représente les femmes attirées par des relations sexuelles ou amoureuses avec d'autres femmes. Si l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA) leur a été accordée l'été dernier, elles sont encore victimes de nombreuses discriminations et de lesbophobie.
"G" pour Gay
Gay désigne un homme attiré par les hommes. Parmi les revendications de la Pride marseillaise, l'accès à la paternité. Les gays sont aujourd'hui régulièrement discriminés dans le parcours vers l'adoption d'enfants. Ils demandent donc " l’intégration dans le calendrier parlementaire d’une loi pour une GPA éthique".
"B" pour BI
Ces personnes sont attirées émotionnellement ou sexuellement par des personnes du même sexe et du sexe opposé.
"T" pour transgenre
Les personnes transgenres ont une identité de genre différente de celle qui leur a été assignée à la naissance, sur la base des organes sexuels. Les femmes trans ont été désignées comme des garçons, et les hommes trans comme des filles au début de leur vies.
La Pride Marseille réclame l'accès gratuit à la PMA pour ces personnes. Car si ce droit a été accordé aux lesbiennes et aux femmes seules l'été dernier, les personnes transgenres en sont encore exclues.
"Q" pour Queer
Ce terme vient de l'anglais "bizzare". Il désigne toute personne qui s'écarte du modèle dominant, l'hétérosexualité et/ou des genres homme et femme.
"I" pour intersexe
Les personnes intersexe représenteraient 1,7% des naissances selon le collectif intersexes et alliées. L'ONU définit l'intersexualité comme des " caractéristiques physiques ou biologiques, telles que l’anatomie sexuelle, les organes génitaux, le fonctionnement hormonal ou le modèle chromosomique qui ne correspondent pas aux définitions classiques de la masculinité et de la féminité."
Ces enfants sont régulièrement opérés ou subissent des traitements hormonaux, parfois dès les premiers mois de vie, pour correspondre physiquement au sexe que leur attribue le corps médical. Ces pratiques ont été critiquées par L'ONU.
La Pride Marseille demandent la fin de ce qu'elle qualifie de "traitements forcés" et de "mutilation" et réclame l'autodétermination de genre des personnes intersexes.
"+" pour toutes les autres identités de genre
Les orientations sexuelles et identités de genres peuvent se décliner à l'infini. On peut citer les personnes non-binaires, qui ne se définissent ni comme un homme ni comme une femme, ou dont l'identité fluctue entre les deux. Les pansexuel·les, qui peuvent être attiré·es par toutes les personnes, indépendamment de leur identité de genre pu de leur orientation sexuelle. Ou encore les asexuel·les, personnes qui ne ressentent pas, ou peu, de désir sexuel.
Une marche revendicative
Si la Pride Marseille se veut un événement festif, les organisateurs rappellent que le but de la journée est avant tout de rendre visible la communauté dans l'espace public et de faire avancer les droits des personnes LGBTQI+.
Au niveau local, la Pride demande aux élus et élues de se positionner contre les violences et discriminations, mais aussi de soutenir plus largement la communauté. Par exemple en œuvrant pour la création d'un centre des droit LGBTQI+ à Marseille. Les organisateurs souhaitent également que soient régularisées sans conditions les personnes migrantes LGBTQI+ arrivant à Marseille.
La marche des fiertés se terminera sur le Vieux-Port, devant l'hôtel de ville.