Quatre braconniers de la mer ont été condamnés ce mercredi à Marseille à des peines de 15 à 18 mois de prison avec sursis. Ils étaient jugés pour avoir pillé les fonds marins protégés du Parc national des calanques en vue de fournir restaurateurs et écaillers.
Ils étaient jugés pour avoir péché des milliers d'oursins et de coquillages, des centaines de kilos de mérous, dorades et autres poulpes vendus à des restaurateurs et des écailleurs marseillais. Quatre braconniers de la mer ont été condamnés ce mercredi à Marseille à des peines de 15 à 18 mois de prison avec sursis. Le gain de ce braconnage a été estimé à 160.000 euros en quatre ans.
Trois ans de mise à l'épreuve
Le tribunal correctionnel a reconnu coupables les quatre prévenus, qui pillaient les fonds marins protégés du Parc national des
calanques, de nuit ou par mauvais temps. Le parquet avait requis pour deux d'entre eux des peines de prison ferme.Stéphane Avedissian, 40 ans, titulaire d'une licence de pêcheur professionnel, et le plongeur le plus expérimenté de l'équipe, David Rogliano, ont écopé de 18 mois de prison avec sursis et 3 ans de mise à l'épreuve.
Les deux autres prévenus, des plongeurs, ont été condamnés à 15 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve de 3 ans. Il leur est interdit de pratiquer la pêche sous-marine pendant la durée de leur mise à l'épreuve. Leurs bateaux et leur matériel de pêche ont été confisqués.
Le parc demande réparation
Le tribunal a renvoyé au 5 décembre la demande d'indemnisation du Parc national des calanques, qui réclame 450.303 euros au titre du préjudice environnemental, estimant à 4,5 tonnes la quantité d'animaux marins subtilisés, dont des espèces protégées voire menacées.
Dans un communiqué, le parc national des Calanques salue
Il indique qu'il "sollicitera la réparation intégrale des préjudices subis auprès de l'ensemble des acteurs impliqués dans cette filière, y compris les restaurateurs et écaillers reconnus coupables dans le cadre de procédures pénales alternatives".une décision de justice forte en faveur de la biodiversité.
Les restaurateurs, écaillers et poissonniers mis en cause ont transigé avec le parquet et ont ainsi échappé à un procès public. Ils ont été condamnés à payer des amendes de quelques centaines à quelques milliers d'euros et à participer à un stage de sensibilisation à l'environnement.