Marseille : 5 à 10 ans de prison ferme au procès d'un règlement de comptes stoppé in extremis

Des peines de cinq à dix ans de prison ont été prononcées, jeudi, contre quatre hommes. Ils ont été reconnus coupables d'association de malfaiteurs pour avoir préparé un règlement de comptes interrompu in extremis par l'intervention de policiers à Marseille.

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Le 4 juillet 2019, dans une résidence discrète des quartiers Est de Marseille, les fonctionnaires d'une brigade anticriminalité, alertés par un de leurs collègues hors service, avaient interpellé trois hommes à côté d'une moto et d'un scooter maquillés ainsi que d'un véhicule utilitaire contenant deux Kalachnikovs chargées. Un quatrième homme était parvenu à s'enfuir.

Dissimulé dans un buisson, un policier avait entendu l'un des suspects lancer : "ça c'est une bonne équipe, il faut les fumer".

Interpellé sur ce "point relais", Diego Cortes, 40 ans, qui contestait être arrivé au volant de l'utilitaire avait assuré se trouver là pour récupérer une moto. Il a été condamné à dix ans de prison avec une mesure de sûreté aux deux tiers.

L'ADN retrouvé sur une cagoule perdue par le fuyard dans sa course avait permis de désigner Scander Bouzidi, condamné à la même peine. Ce dernier a trouvé refuge en Tunisie et a été jugé en son absence.

7 ans de prison et 6.000 euros d'amende

Jouant selon l'accusation un rôle de guetteur, Bilel Boughanmi s'est vu infliger sept ans de prison et une amende de 6.000 euros. Un quatrième prévenu, dont l'ADN avait été retrouvé sur la carte SIM et la batterie d'un des quatre téléphones dédiés à l'opération, a lui été condamné à cinq ans de prison.

Le tribunal a assorti ces condamnations d'une interdiction de séjour dans les Bouches-du-Rhône durant cinq ans et d'une interdiction de porter une arme durant la même période.

Tous avaient déjà été condamnés, certains pour une implication dans un trafic de stupéfiants.

Le règlement de comptes en préparation visait, selon la procureure, le gérant d'un point stups, dans le contexte d'une guerre de territoires de la drogue. Ce dernier a été abattu quelques mois plus tard mais l'affaire n'a pas été élucidée.

Le tribunal a relaxé deux hommes dont l'un au bénéfice du doute, les charges reposant sur eux ne tenant qu'à la présence de leur ADN sur des armes ou munitions. Selon la défense qui avait réclamé une relaxe générale, les procès-verbaux dressés par les policiers interpellateurs ne reflétaient pas la réalité.

La procureure avait, mercredi, appelé le tribunal à "prendre la mesure de la gravité des faits préparés par cette équipe très organisée, lourdement armée et composée d'individus tous connus de la justice".

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