La maternité de l'hôpital Nord de Marseille ne peut plus assurer le logement des parents d'enfants prématurés. Une maman témoigne de sa détresse sur les réseaux sociaux. Son message a été partagé par près de 50.000 internautes
Magali Martin a accouché de la petite Zacharie le 27 janvier dernier, au pavillon Mère-Enfants de l'Hôpital Nord de Marseille. Zacharie est une enfant prématurée, elle est née à 34 semaines et doit par conséquent rester hospitalisée quelque temps. Seul problème, au bout de neuf jours, Magali, la maman doit quitter l'hôpital et laisser son bébé. Jusqu'à présent, l'Assistance Publique Hôpitaux de Marseille (AP-HM) proposait une solution de logement dans une tour destinée aux étudiantes infirmières. Un petit logement à 8 euros par jour. Mais cette proposition d'hébergement a été jugée illégale et les parents d'enfants prématurés domiciliés loin de Marseille non plus de solution.
explique Magali. Domiciliée en Corse, elle vit provisoirement chez ses beaux-parents, à Salon-de-Provence. Depuis, elle fait tous les jours des allers-retours. Elle a lancé un message de détresse sur sa page Facebook, un message qui a ému et qui a été partagé par près de 50.000 internautes.Je me suis sentie abandonnée, on ne m'a rien proposé
Au pavillon Mères-Enfants, le personnel soignant se sent concerné et estime que cette situation n'a pas été anticipée
affirme Nathalie Lavigne, sage-femme et déléguée syndicale FO.Des solutions intermédiaires auraient pu être trouvées. La relation Mère-Enfant est aussi importante que les soins
rétorque Magali Guerder, directrice de l'hôpital Nord, même si elle comprend la détresse des familles déjà confrontées à des situations difficilesCe type de prestation n'est pas conforme à la législation
Ajoute la directrice. En attendant, l'AP-HM est trouvé un partenariat avec l'association Hôtel du Nord, qui propose des solutions de chambres d'hôtes ou de gîte à des prix préférentiels.Le métier de l'hôpital n'est pas l'hôtellerie, il faudrait trouver une association qui pourrait faire le lien entre l'hôpital et les familles
Reportage : Henri Seurin et Sylvie Garat