Ils sont près d'une centaine de migrants à squatter une barre d'immeuble du parc Kallisté à Marseille. A l'intérieur du bâtiment, la vie s'organise comme dans un camp, de manière chaotique. Les relations avec les habitants sont tendues. Pour Samia Ghali "une jungle de Calais" se prépare en silence.
Au coeur de la cité du parc Kallisté à Marseille, une barre d'immeuble insalubre et vétuste est devenue le point de chute d'une centaine de migrants. La plupart arrivent du Niger. Dans le bâtiment, ils tentent de s'organiser, en détournant les câbles électriques, au grand dam du peu d'habitants qui vivent encore dans ces lieux insalubres gérés par Marseille Habitat.
Régulièrement des conflits entre migrants aboutissent à des bagarres. Dimanche dernier, deux d'entre eux ont été transportés à l'hôpital, blessés à l'arme blanche.
La sénatrice des Bouches-du-Rhône Samia Ghali a alerté de cette situation préoccupante le Secrétaire d'Etat chargé de la Cohésion Sociale.
Selon elle, "une jungle de Calais se prépare en silence".
"Il y a deux problèmes aujourd'hui sur Kallisté : le relogement des familles existantes et le problème des migrants installés dans des tours insalubres dans des situations de vétusté telle que tout peut arriver", raconte la sénatrice.
Pour récupérer l'électricité, ils ont même perforé des murs maître pour passer dans les bâtiments à côté récupérer les câbles électriques.Mon inquiétude, c'est que même les migrants eux-mêmes ne sont pas en sécurité dans cette tour.
Du côté de Marseille Habitat, on parle de situation "hors normes". Les pouvoirs publics vont devoir gérer ce qui ressemble à un camp vertical.On est dans le bricolage, et cela pourrait malheureusement coûter la vie à beaucoup de monde.