Plein de joie de vivre, Jordan Amavi, la nouvelle recrue de l'OM, fait des débuts impressionnants aux couleurs de l'Olympique. Et sa bonne humeur apporte de la joie dans les vestiaires. 

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Fan de Claude Puel comme de Djamel Debbouze, Jordan Amavi personnifie autant la courbe ascensionnelle de Marseille que sa bonne humeur, mise à l'épreuve à Rennes, samedi lors de la 20e journée de L1.
A 15 ans, "au Sporting Toulon, un coach, on m'avait dit:

"Toi tu finiras arrière-gauche". Moi, je disais: "Non c'est pas possible,

"je veuxêtre devant, marquer des buts", raconte Amavi à l'AFP.
Il a justement marqué le premier de l'année civile de l'OM, dimanche contre Valenciennes (1-0 a.p. en Coupe de France), son premier but depuis deux ans et demi.
Passé au centre de formation de Nice à 16 ans, il joue ailier, mais quand l'entraîneur qui l'a le plus marqué, Claude Puel, "a dit qu'on
allait me replacer arrière-gauche, je ne lui ai pas répondu que je voulais marquer des buts! Face à lui j'ai dit: "Ah ouais, pourquoi pas", poursuit-il en jouant au timide. Et voilà où ça m'a mené..."
A un rôle de "titulaire" à l'OM selon Rudi Garcia, qui lâche rarement le mot en public, et à une convocation avec les Bleus à l'automne. Même s'il n'a pas joué, "aller au château à Clairefontaine (le bâtiment des A), c'est magnifique, un rêve de gosse!" lance Amavi, les yeux brillants.

 "Que je sois plus dur défensivement"

Le départ fracassant de Patrice Evra, après le coup de pied de Guimaraes, lui a un peu volé sa victoire, mais Amavi était en train de chiper la place à "Tonton Pat".
"C'est vrai que cet évènement m'a permis de jouer un peu plus, mais bon c'est malheureux, j'aurais préféré qu'il soit encore là. J'ai beaucoup discuté avec lui, il apportait son expérience au groupe", dit Amavi de son aîné.
Quand l'ex-Espoirs a été appelé en Bleu, "il m'a dit qu'il était fier de moi, et ça fait plaisir, ce n'est pas n'importe qui, Patrice Evra", ajoute Amavi, le citant comme un exemple qui peut l'emmener "au plus haut niveau".
Pour cela il doit encore cuirasser sa mentalité de défenseur. "On essaie de me l'inculquer encore plus, dit-il. Le coach me fait beaucoup de remarques pour que je sois encore plus dur (il se frappe dans la paume de la main) défensivement".
Rudi Garcia attend aussi de ses latéraux qu'ils montent beaucoup, et sur ce point, Amavi est "un arrière moderne", salue son entraîneur en U17 à Toulon, Momo Hachfi.
"Il va vite, il est très bon sur l'enchaînement dribbles-conduite de balle, poursuit-il, il a toujours aimé aller vers l'avant."

 "La joie de vivre dans un vestiaire"

"Un défenseur doit d'abord bien défendre avant de bien attaquer, mais le foot évolue, reprend Amavi, ça demande de jouer plus offensif."
Animateur du côté gauche, il est également un des amuseurs du vestiaire.
"Jordan aime beaucoup charrier", raconte son ex-coéquipier niçois Vincent Koziello, qui le trouve "sympa, facile à vivre et rigolo".
Sa spécialité, c'est de "snaper" ses coéquipiers, de les filmer dans des situations ridicules sur l'application Snapchat.

J'aime beaucoup "déconner" et je pense que c'est important, la joie de vivre dans un vestiaire

admet Amavi. Mais "je sais aussi être sérieux".
Il raconte avoir taquiné Valère Germain. "Je lui demandais de dire: "Je suis passé chez Sosh", ça donnait: "Ve fuis paffé fez fosh" (il a un cheveu sur la langue), il ne voulait pas le dire! (éclats de rire)". Il en a fait une "story" sur Instagram. Et Rolando est aussi une de ses cibles favorites.

"Il amène joie et bonne humeur là où il est", appuie Papys Mendy, ami d'enfance lui aussi passé par Nice. Amavi "ne s'arrête jamais. Quand il regarde un film il retient tout et le rejoue, sort les répliques, il est bon acteur

poursuit-il. Il excelle notamment dans les imitations de la série "H", avec Djamel Debbouze.
Amavi a donc plus fait rigoler l'OM cette saison que Rennes, vainqueur au Vélodrome (3-1) et en Coupe de la Ligue (2-2, 4 t.a.b. à 3).
Le chambreur du côté gauche est prêt à inverser la tendance.
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