Après l'intrusion d'un individu la semaine dernière, le groupe scolaire du 12ème arrondissement de Marseille vit sous tension. Une réunion d'information, en présence de l'inspection académique, doit avoir lieu ce vendredi 4 mars.
Jeudi matin, le groupe scolaire des Caillols a fait l'objet d’une alerte intrusion. C’est un appel au 17 qui a déclenché l’alerte. Un riverain aurait aperçu un homme armé qui se serait introduit dans l’école, a t-on appris ce vendredi de source syndicale.
Immédiatement, tous les petits élèves ont été mis en sécurité, confinés dans leur classe.
"Le personnel municipal de l'école a vu débouler des policiers armés avec des gilets par balle qui leur ont dit : "enfermez-vous, enfermez-vous !" sans plus de précision. Ça a été la panique générale. Le personnel municipal s'est donc mis à l'abri dans une salle en attendant les directives de la police ", raconte Françoise Risterucci, co-secrétaire générale CGT des territoriaux.
Après vérification par la police Nationale et Municipale dépêchées sur l’école rapidement, il s’agissait en réalité d’une fausse alerte. Personne n’aurait pénétré dans l’école.
Caroline, maman de deux enfants scolarisés dans l’établissement, explique « Beaucoup d’enfants sont traumatisés. Certains parents ont dû venir récupérer leurs enfants à la pause-déjeuner car ils étaient inconsolables ».
Ce matin, des agents de la police municipale, surveillaient les abords du groupe scolaire.
Une réunion d'information, en présence de l'inspection académique, doit avoir lieu l'école des Caillols ce vendredi 4 mars.
Un scénario anxiogène qui se répète ?
Déjà la semaine dernière, un homme, présenté comme déséquilibré et en rupture de traitement, était entré dans l’école maternelle des Caillols. Il avait alors agressé et menacé de mort une adjointe technique qui, selon lui, "empoisonnait les élèves", a t-on appris d'un parent d'élève.
Profondément choquée, l'adjointe technique s'est vu prescrire 7 jours d'ITT.
L'individu est revenu en fin de journée, aux alentours de 18h, devant l'école. Il aurait attendu que les animateurs de la garderie sortent de l'établissement pour les menacer au couteau.
Le suspect, oncle d'un élève de l'école, a été interpellé jeudi soir et interné en hôpital psychiatrique.
"Ça fait deux événements de ce type en une semaine, ça fait beaucoup. Aujourd'hui, l'ensemble du personnel municipal est en arrêt maladie jusqu'au 13 mars. Beaucoup sont choqués, angoissés", explique Françoise Risterucci, co-secrétaire générale CGT des territoriaux.
Pour aborder cette problématique des agressions, un CHSCT extraordinaire devrait se tenir le 24 mars prochain.
"Aujourd'hui, tous les services qui reçoivent du public, doivent faire face à une violence verbale, physique. On l'a vu ce qu'il s'est passé récemment la crèche de la Capelette. Dans les bureaux municipaux de proximité, les agents sont aussi confrontés à cette violence qui devient une violence ordinaire. C'est inacceptable", s'insurge Françoise Risterucci.