Accompagner les start-up innovantes dans le domaine du transport, de la logistique ou encore de l'intelligence artificielle: c'est l'objectif que s'est fixé la CMA-CGM avec l'inauguration ce jeudi à Marseille de "Zebox", un incubateur et accélérateur de projets à vocation internationale.
Ce jeudi, à Marseille, l'armateur CMA-CGM lance Zebox, un incubateur et accélérateur de start-up innovantes, l'objectif étant de les accompagner dans le domaine du transport, de la logistique mais aussi de l'intelligence artificielle.
Cinq premières start-up ont pris place dans les 800m2 de bureaux égayés d'oeuvres d'art contemporain, inaugurés par la ministre des Transports Elizabeth Borne.
Matthieu Somekh, responsable de Zebox explique en ces termes la démarche de la CMA-CGM :
"L'objectif est d'en accompagner 12 à 16 par an et 6 à 8 par cycle d'accélération d'ici 2020"
Cette structure, créée par le numéro trois mondial du transport maritime par conteneurs, a vocation, outre un soutien financier, à accompagner avec ses quatre partenaires (Accenture, BNP Paribas, centrimex, EY) les start-ups dans leur développement en leur apportant "son expertise et ses réseaux", résume Matthieu Somekh. L'hébergement et l'accompagnement est facturé à "taux très faible" pour les start-up en phase d'incubation, d'une durée d'un an avec une option de six mois supplémentaires.
Pendant la phase d'accélération qui dure 8 mois, la participation de la CMA-CGM se traduira par la prise d'obligations convertibles en vue de devenir à terme actionnaire, poursuit Matthieu Somekh qui refuse d'en dire plus sur le montant de l'aide apportée.
Parmi les sélectionnés, figure notamment Transpare, une plateforme digitale permettant aux exportateurs et importateurs de comparer les transitaires maritimes et aériens, intermédiaires entre les expéditeurs et les transporteurs chargés de la logistique, avec "plus de transparence", notamment grâce à un outil de cotation et au partage d'avis, qui doit aussi leur offrir un gain de temps, vante son fondateur Ali Messoudi.
"On est aux prémices de la digitalisation dans le fret, les innovations arrivent lentement", observe l'entrepreneur de 27 ans, ravi de ne pas "travailler dans son salon" et de bénéficier d'un accompagnement au moment crucial du développement de son entreprise. Le jeune dirigeant qui a réussi à dégager 100.000 euros de chiffre d'affaires par mois depuis le lancement de son activité en juillet rajoute :
Reportage jérémie Hessas et Maris-Agnès Peleran"On profite des réseaux, de conseils dans le choix des profils de recrutement et dans la recherche d'investisseurs"