L'armateur marseillais CMA-CGM annonce que la mise en conformité de ses navires avec la nouvelle réglementation européenne, représente un "surcoût majeur". Et qu'il va devoir réviser sa politique commerciale.
La nouvelle réglementation européenne destinée à réduire les émissions de souffre des navires fait réagir l'armateur marseillais CMA-CGM, leader mondial du transport maritime. L'entreprise annonce accuser un "surcoût majeur".
A partir du 1er janvier 2020, le plafond de la teneur en soufre du fioul sera de 0,5% contre 3,5% actuellement. La décision a été prise par l'Organisation maritime internationale (IMO)
Un bénéfice net divisé par 10
Le groupe CMA-CGM chiffre à 160 dollars par conteneur EVP (équivalent vingt pieds) le coût moyen additionnel lié à ces mesures destinées à réduire les émissions de soufre des navires.Pour appliquer cette nouvelle réglementation, l'armateur a notamment commandé 9 porte-conteneurs au Gaz naturel liquéfié (des navires permettant une réduction de 99% des émissions de soufre) mais aussi des "scrubbers" (des filtres pour émettre moins de soufre).
Pour les autres navires, le groupe va privilégier l'utilisation d'un fioul à 0,5%, plus coûteux que le fioul lourd.
a précisé Mathieu Friedberg, Directeur Central Groupe, Direction commerciale et réseaux d'agences.Dans ce contexte, nous serons forcément amenés à revoir notre politique commerciale concernant les surcharges combustibles
Au deuxième trimestre 2018, la hausse des prix du fioul a pesé sur l'armateur français, qui a vu son bénéfice net divisé par dix.