Marseille : des heurts en marge d'une nouvelle manifestation en hommage aux Kurdes

Des manifestations se tenaient dans plusieurs villes de France, ce samedi, au lendemain de l'attaque qui a fait trois morts, tous kurdes, vendredi, à Paris. A Marseille, le cortège parti dans le calme s'est clôturé par des heurts.

La communauté kurde de Marseille a de nouveau manifesté, ce samedi, pour rendre hommage aux victimes de l'attaque qui a fait trois morts et trois blessés, vendredi, dans la capitale. Toutes kurdes, les trois personnes décédées avaient été visées par des tirs, dans l'après-midi, près d'un centre culturel de cette communauté, dans le 10e arrondissement de Paris.

L'association de défense des droits des Kurdes "Solidarité et Liberté" appelait à la manifestation, ce samedi, à Marseille, en soutien à leur peuple. Comme dans plusieurs villes de France: à Lille, ou à Paris.

Le cortège, parti en début d'après-midi de l'église des Réformés, a marché pacifiquement en direction de la Préfecture. Sur les banderoles, des slogans tels que "justice pour les Kurdes assassinés" étaient affichés.

L'attaque de la veille a suscité une vive émotion. Environ 1 500 personnes ont défilé à Marseille, selon la préfecture de police.

Jets de projectiles et gaz lacrymogènes

Au terme de plus d'une heure de défilé, les manifestants ont rejoint la Préfecture, où quelques heurts ont éclaté, ont pu constater les équipes de France 3 sur place. Les forces de l'ordre ont été visées par des jets de pierres et de projectiles, avant de répliquer par des tirs de gaz lacrymogènes. Plusieurs poubelles ont également été incendiées en centre-ville.

Des véhicules incendiés

En fin d'après-midi, ce sont des véhicules de police qui ont été à leur tour incendiés devant le commissariat de Noailles, dans le 1er arrondissement, indique Rudy Manna, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police.

Vendredi déjà, un rassemblement spontané s'était constitué à l'initiative de la communauté kurde, quelques heures après l'attaque de trois des leurs à Paris. Environ 150 kurdes avaient défilé en fin de journée dans une manifestation non déclarée entre la Canebière et la préfecture où ils ont été bloqués par un cordon policier.

Dans un tweet, le député Sébastien Delogu avait notamment dénoncé "des violences inacceptables contre un cortège pacifique".

Selon l'AFP, quatre personnes avaient été interpellés en marge de la manifestation. Cinq policiers avaient également été blessés selon le syndicat Alliance Police.

L'attaque, qui s'est déroulée vendredi à Paris a fait trois morts : une militante du mouvement des femmes kurdes, un jeune auteur-compositeur et un homme âgé, militant de la cause kurde.

La piste d'un attentat terroriste a été écartée et le mobile raciste retenu par l'enquête, ouverte par le parquet de Paris. La garde à vue du retraité, soupçonné d'être l'auteur de l'attaque a été prolongée samedi, selon l'AFP.

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