Hier, mercredi 27 juin, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné deux membres fondateurs du groupuscule d'extrême droite Bastion Social à six mois de prison. Ils ont passé la nuit derrière les barreaux de la maison d'arrêt des Baumettes pour des violences en réunion
Les deux leaders marseillais du groupuscule d'extrême droite Bastion Social ont été condamnés hier, mercredi 27 juin, à six mois de prison par le tribunal correctionnel de Marseille. Le jugement était assorti d'un mandat de dépôt à la barre, ils ont été écroués à la maison d'arrêt des Baumettes. Ils étaient accusés de faits de violences en réunion commis contre un gendarme et son ami Guadeloupéen, rapporte notre confrère du journal Le Monde, correspondant à Marseille.
Des actes de violences gratuites
Le 27 avril dernier, dans le 5° arrondissement de Marseille, huit militants de Bastion Social placardent des affiches, des affiches revendiquant apporter une aide aux "Français de souche". Sur le trottoir d'en face, un gendarme en civil rentre chez lui, accompagné de deux amis.L'un d'eux, un Guadeloupéen, se dirige vers les colleurs d'affiche pour demander du feu.
aurait répondu l'un des militants d'extrême droite. Le gendarme intervient et décline son identité.Alors là, tu es tombé sur la mauvaise personne
aurait poursuivi le militant. Des coups de poings et de pieds sont échangés, les deux victimes auront six jours d'interruption totale de travail.Ah bon, tu es gendarme et tu traînes avec ça
Les fondateurs de Bastion Social à Marseille
Les auteurs des violences ont été interpellés le 26 juin. Clément Duboy, 22 ans est responsable de la section marseillaise de Bastion Social. Le deuxième, Jérémie Palmieri, 26 ans affirme être le coordinateur des sections d'Aix-en-Provence et Marseille. Nous les avions rencontrés en mars dernier lors de l'ouverture de leur local, dans le 7° arrondissement de Marseille.expliquait Jérémie Palmierie, le 23 mars dernier.Nous venons en aide aux familles françaises dans le besoin, il existe des associations communautaires, nous nous sommes français et nous aidons les français
A l'audience, selon notre confrère du journal Le Monde, la procureure a dénoncé des "violences totalement gratuite".
a déclaré la magistrate.Quand on est membre d'un groupe qui prône une idéologie néofasciste comme le Bastion Social, on est dans une idéologie de haine, de clivage, de racisme et de violences
L'avocat des deux militants a réclamé la relaxe, au titre de la légitime défense. Le tribunal les a condamné à six mois de prison, mais a écarté la circonstance aggravante de racisme, faute de preuve.