Le Groupement d’Intérêt Public réuni ce jeudi, a annoncé le fléchage des 256 millions d’euros de subvention pour les transports dans la Métropole. 80% seront alloués à des projets dans les quartiers Nord de Marseille, dont le tramway de la Belle de Mai et l'extension du T3.
Un an tout juste après l’annonce d’Emmanuel Macron d’investir un milliard d’euros, dans ce qu’il appellera « Marseille en Grand », les contours de cette enveloppe se sont dessinés jeudi.
Réunis pour la troisième fois, le Groupement d’Intérêt Public (GIP) regroupant l’Etat, la Métropole et les maires, a décidé d’orienter les 256 millions d’euros de subventions directes à 15 projets prioritaires en matière de transport métropolitain.
"On avance, et c'est une réalité !", se félicite Martine Vassal, Présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence.
9 projets sur 15 à Marseille
Neuf de ces projets concernent directement Marseille, puisque, d’après nos confrères de Marsactu, 200 des 256 millions d’euros, soit 80% de l’enveloppe seront alloués au désenclavement des quartiers Nord de la ville.
« Conformément aux engagements pris auprès du président de la République, pour traduire la priorité accordée à la desserte du Nord de Marseille, les projets qui concourent à cet objectif seront financés par l’État à un taux exceptionnel de 50% », explique la Préfecture des Bouches-du-Rhône dans un communiqué.
L'extension du Tramway T3 sur les rails (horizon 2025 puis 2030)
Depuis avril 2022, les travaux de voirie ont démarré pour l'extension du T3. 4,4 kilomètres de rails au Sud, pour relier la place Castelane à La Gaye. De l'autre côté, ce sera 1.8 km pour relier Arenc à Capitaine Gèze. Ici, on devra patienter jusqu'en 2025.
La deuxième phase de prolongation du tramway est aussi sur les rails puisqu'elle prévoit de relier, au Sud, La Gaye à la Rouvière (1.5 km), et au Nord, Gèze à la gare de Saint Antoine (et non plus à la cité de La Castellane). Un projet qui devrait aboutir (enfin) en 2030, et changer la vie de milliers de marseillais.
De quoi ravir la ville de Marseille, qui avait fait des transports dans les quartiers Nord, l'une de ses priorités. Audrey Gatian, adjointe au maire en charge de la mobilité est satisfaite, et surtout rassurée : "Ce qui s'est passé au GIP est très important. Cela marque l'engagement fort de l'Etat pour le désenclavement des quartiers Nord. Le GIP a permis de confirmer les priorités", explique-t-elle.
Et la Belle de Mai alors ?
D'après la Métropole, "des études de faisabilité sont engagées", pour connecter l'actuel Tramway 2 à la Belle de Mai, via le Boulevard National. Une deuxième phase est imaginée jusqu'au Merlin.
Le bus à haut niveau de service B4 (BHNS) entre Gèze et La Fourragère, ainsi que trois pôles multimodaux de Saint-Antoine, Saint-André et Frais-vallon, figurent également parmi les projets prioritaires, selon la Préfecture.
Au delà des neufs chantiers prioritaires, 13 km de BHNS sont à l'étude pour relier Martigues à Port de Bouc. Entre les deux, 29 stations connectées. Ce sera pour 2026.
Cette troisième réunion du GIP porte un coup d’accélérateur pour le désenclavement de Marseille, même si les tracés ne sont pas entièrement définis.
De même, il va falloir en boucler le financement, estimé à 2 milliards d’euros : 51% pour l’Etat, 49% pour la Métropole. L'Etat s'était engagé à verser 256 millions de subvention directe et 744 millions de prêt.
Martine Vassal espère pouvoir convaincre la Première Ministre Elisabeth Borne, d'augmenter la part de subvention, au cours d'une rencontre fixée le 11 octobre prochain.