Bijoutier de formation, le Marseillais Ara Khatchadourian a gravi l'Everest l'année dernière. Il se lance un nouveau défi le mois prochain: rejoindre Erevan, capitale de l'Arménie et de ses origines, depuis Marseille.
Ara Khatchadourian n'en est pas à son premier challenge sportif. A l'occasion du 100e anniversaire de la commémoration du génocide arménien, le marseillais a grimpé le sommet le plus haut du monde. En avril 2015, il se lance à l'assaut de l'Everest. Sauf que le tremblement de terre au Népal l'oblige à rester cinq jours dans une base chinoise.
Grimper le toit du monde était un défi à haute valeur symbolique pour cet Arménien d'origine. Il a voulu "délivrer un message universel de paix et de mémoire", en hommage aux victimes de tous les génocides perpétrés depuis un siècle.
Cette fois, il va s'attaquer aux 4 550 km qui séparent Marseille d'Erevan, capitale de l'Arménie. Il compte parcourir un marathon par jour. Son expédition devrait donc durer 110 jours entre le mois d'avril et juillet. La course l'amènera à traverser les Balkans ou encore la Turquie soit 11 pays au total.
Pour se préparer, le sportif de l'extrême s'entraîne intensivement chaque semaine. Il court de 50 à 100 km auxquels s'ajoutent 200 km à vélo.
Par ces défis, Ara Khatchadourian désire promouvoir des valeurs d'amour et de paix. Né au Liban en 1964, il a fuit le conflit (1975 - 1990) pour s'installer à Marseille dans les années 1980.