Piscine municipale de la Pointe Rouge, le 25 août 2011, une fillette de 4 ans est retrouvée noyée dans le grand bassin. A l'issus du procès, deux ans de prison avec sursis ont été requis contre deux surveillants de baignade et le responsable du bassin
Mardi 17 avril, à l'issus du procès, la procureure de l'audience, Virginie Tavanti, a requis deux ans de prison avec sursis contre deux surveillants de baignade et le responsable de la piscine.
Rappel des faits
Le 25 août 2011, à la piscine municipale de la Pointe Rouge, en fin d'après-midi, Sifiatou, une fillette de 4 ans, échappe à la vigilance de sa mère et se noie dans le grand bassin. Aucun des surveillants de baignade présents ce jour-là s'en est aperçu. Ils seront alertés par une baigneuse. La fillette est réanimée par un des surveillants, Romain, mais elle décèdera quelques heures plus tard à l'hôpital de la Timone.Le procès
Sept ans après le drame, deux des quatre surveillants présents le jour de la noyade et le responsable du bassin à l'époque ont comparu devant le tribunal correctionnel de Marseille pour "manquements graves" et "homicide involontaire".Les deux surveillants, Romain et Mina, avait 20 ans et 21 ans au moment des faits. Romain était juché en haut de la vigie, la fillette a coulé à quelques mètres de lui. Il affirme qu'au moment de l'accident, son attention devait être portée sur un autre enfant, mais les relevés téléphoniques de son téléphone portable révèlent qu'il a passé de nombreux sms pendant cette période. Le tribunal l'accuse d'avoir été davantage concentré sur son téléphone plutôt qu'à sa fonction qui nécessite une attention rigoureuse.
Selon les experts, la fillette serait restée sous l'eau entre 3 et 6 minutes.
De son côté, Mina, qui est actuellement étudiante infirmière, reconnait les faits, elle a passé près de 92 sms entre 17H00 et 18H15.
a assuré Mina lors de l'audience.On s'en servait tout le temps... Je ne mesurais pas la gravité... Je voudrai tellement m'excuser
Hubert, 62 ans, aujourd'hui à la retraite, était le responsable du bassin à l'époque.
a-t-il affirmé, même s'il a reconnu que certaines personnes téléphonaient en cachette. Au moment du drame, il n'était plus en fonction, d'ailleurs, tous les titulaires avaient fini leur journée.Ce qui s'est passé, c'est la fatalité, la faute à pas de chance, tout le monde a fait son travail
a déclaré le président du tribunal. Se pose alors, la responsabilité de la ville de Marseille dans cette affaire, absente du box des accusés. Pourquoi n'y a-t-il pas de titulaires au moment où la fréquentation de la piscine est la plus importante ?On laisse quatre jobs d'été livrés à eux-mêmes
Témoin assisté, Richard Miron, adjoint aux sports de la ville de Marseille, s'est exprimé à la barre.
La procureure de l'audience a réclamé deux ans de prison avec sursis pour les trois prévenus. Le jugement est mis en délibéré au 29 mai prochain.Je mets en œuvre les politiques publiques... Je ne m'occupe pas des plannings des 500 collaborateurs.