Les fonctionnaires ont manifesté dans les rues ce matin, à l'appel de leurs organisations syndicales.
Il s'agit de leur troisième journée de mobilisation pour la défense de leur statut, depuis l'élection d'Emmanuel Macron. Et ils ont défilé les coudes serrés.
A Toulon, et sur la Canebière à Marseille, aux postiers, enseignants, territoriaux, se sont joints les retraités, les lycéens et étudiants opposés au nouveau processus d'admission à l'enseignement supérieur.
Le fonctionnement des écoles et collèges était perturbé aujourd'hui, de même que l'accueil dans les crèches, des avions étaient cloués au sol et des coupures de courant étaient à prévoir. SUD Rail a par ailleurs déposé un préavis de grève alors que le prochain épisode de deux jours à la SNCF débutera à 20 heures.
Entre 130 et 140 manifestations étaient programmées partout en France.
Déterminés, les syndicats représentant 5,7 millions d'agents affichent une solidarité rare: les neuf (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et FA), déjà unis le 10 octobre, n'avaient jusqu'alors pas lancé d'appel unitaire depuis une dizaine d'années.
Les relations se sont détériorées depuis un an avec l'exécutif qui envisage la suppression de 120.000 postes au cours du quinquennat.
Il a également reporté d'un an le plan de revalorisation des carrières des fonctionnaires (PPCR) conclu sous le gouvernement précédent, maintenu le gel du point d'indice qui sert au calcul des salaires, et réinstauré le jour de carence (paiement du salaire à partir du deuxième jour d'arrêt maladie).
Autant d'aspects qui alimentent la grogne et inquiètent les agents de la fonction publique.