C'est près de la place des Marseillais que l'hymne ukrainien a retenti mardi 15 mars. À 20 heures, Abilio Neves, un habitant du quartier, a ouvert ses fenêtres et l'a diffusé en soutien au peuple ukrainien. Il appelle les autres habitants à faire de même.
Mardi 15 mars, à 20 heures, les notes de "Chtche ne vmerla Oukraïna" ("L'ukraine n'est pas encore morte") ont retenti près de la Gare Saint-Charles, à Marseille. À l'origine de cette parenthèse musicale : Abilio Neves, un habitant du quartier.
Cet enseignant à la retraite et artiste plasticien veut ainsi montrer son soutien à l'Ukraine.
A l'écho des bombes, je veux faire entendre l'hymne ukrainien.
Abilio Neves
"J'ai ouvert ma fenêtre et avec mon smartphone, branché sur des enceintes, j'ai diffusé l'hymne ukrainien." C'est ensuite plus d'une minute de musique qui s'est déversée de sa fenêtre, alors qu'il tenait une petite feuille, avec le mot "Ukraine" écrit dessus.
Dans cette vidéo, on entend une voisine le féliciter, mais peu de fenêtres se sont ouvertes.
L'artiste espère maintenant que dans son voisinage et même au-delà, d'autres habitants ouvriront leurs fenêtres et diffuseront l'hymne ukrainien à 20h.
"Pendant le premier confinement, je me mettais à la fenêtre et applaudissais les soignants, ça me paraît normal de faire de même pour les Ukrainiens."
Depuis le début du conflit le 24 février, Abilio Neves suit de près la guerre en Ukraine, mais un événement l'a décidé à montrer publiquement son soutien.
Le 14 mars, la journaliste russe Marina Ovsyannikova a brandi en direct une pancarte sur laquelle était écrit : "Arrêtez la guerre, ne croyez pas la propagande. Ici, on vous ment".
"Ça m'a bouleversé", confie Abilio Neves. Alors, pour soutenir l'Ukraine, le retraité est bien décidé à diffuser tous les soirs l'hymne ukrainien, à 20 heures.