Antoine Baudino, assistant parlementaire de Stéphane Ravier, devait comparaître ce lundi 9 mai au tribunal de police de Marseille pour des "violences volontaires" contre un militant du Rassemblement national. Le dossier est renvoyé en septembre.
Antoine Baudino devait comparaître ce lundi 9 mai. Le dossier est finalement renvoyé au 12 septembre, selon une information de son avocat, Maître Julien Pinelli. L'avocat du plaignant étant retenu devant une autre juridiction.
Les faits se sont produits le 10 février dernier à l'occasion d'une réunion publique organisée par le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier devant sa permanence parlementaire à Marseille.
Il avait alors annoncé aux quelque 150 militants présents qu'il se retirait "de toutes les instances parisiennes" du parti d'extrême droite, après un conflit avec un conseiller de Marine Le Pen.
Stéphane Ravier avait officialisé son ralliement à Éric Zemmour trois jours plus tard. Selon Enzo Alias, délégué national et départemental du mouvement des "Jeunes avec Marine", Antoine Baudino lui aurait ce soir-là asséné un violent coup de tête, au point de le blesser.
Le jeune homme avait aussitôt posté sur le réseau social Twitter une photo de son visage, du sang coulant de son nez.
Arrivé à la réunion publique de Stéphane Ravier, Enzo Alias n'aurait "même pas eu le temps de dire quoi que ce soit" qu'immédiatement Antoine Baudino lui aurait demandé ce qu'il faisait là, a-t-il affirmé à l'AFP : "Je réponds : 'écoute, je fais ce que je veux, je suis sur la voie publique', et là il m'a mis un coup de tête directement".
"J'ai mis un raffut"
Contacté par l'AFP, Antoine Baudino avait répété la version déjà livrée au quotidien régional La Provence : "J'ai mis un raffut", évoquant ce geste au rugby qui désigne le fait de plaquer sa main sur le visage d'un adversaire pour le repousser. "Avec un raffut, c'est impossible de faire saigner quelqu'un du nez".
"Contrairement à ces accusations, et en dépit des attaques dont il a fait l'objet au cours de cette réunion, monsieur Baudino a eu la présence d'esprit de ne pas céder à la provocation", a commenté l'avocat de l'attaché parlementaire, maître Julien Pinelli.
"La plainte déposée à son encontre s'inscrit manifestement dans une stratégie de déstabilisation, particulièrement maladroite", a-t-il ajouté.