Ce jeudi 19 janvier 2023, un des avocats de la famille Belbeze, Maitre Florent Tizot, a indiqué que "le juge des référés a rejeté la demande pour défaut d'urgence particulière". Depuis deux ans, ces personnes se plaignent d'une carrosserie laissant échapper des émanations toxiques dans leur appartement.
Le cauchemar n'est pas prêt de s'arrêter pour la famille Belbeze. Ce mardi 17 janvier 2023, le couple comparaissait au Tribunal administratif de Marseille pour une requête en référé-liberté contre la Ville de Marseille. Depuis 2020, ils se plaignent qu'une carrosserie, s'étant installée près de chez eux, laisse échapper des émanations toxiques dans leur logement.
Aujourd'hui, jeudi 19 janvier 2023, l'un de leurs avocats, Maitre Florent Tizot, a indiqué que "le juge des référés a rejeté la demande pour défaut d'urgence particulière." Une des justifications de cette décision est que d'autres recours, notamment au pénal et au civil, ont été effectués par les plaignants, ce qui ne justifie pas l'urgence du référé.
Pour la famille Belbeze et son avocat, cette sentence est difficile à entendre. "C'est paradoxal car la juge nous donne raison sur plusieurs points. Notamment la violation des libertés fondamentales, sur le fait que mes clients et leurs enfants sont empoisonnés dans leur domicile. Elle dit qu'il y a un vrai trouble qui les empêche de rester chez eux", note Maitre Tizot.
Aucune action depuis deux ans
Cela fait vingt-neuf mois que cette situation dure pour la famille Belbeze. Elle a été contrainte de prendre un appartement en location pour éviter cette contamination qui a causé des problèmes de santé à leurs enfants.
"C'est frustrant. Il y a une situation grave que tout le monde reconnaît et personne n'agit. Puis cela donne du crédit à tous les interlocuteurs qui gagnent du temps en se rejetant la faute", précise Matthieu Belbeze.
Cette décision va forcer ces personnes à retourner dans leur logement d'origine, faute de pouvoir continuer à payer leur appartement de substitution. "L'avocat de la mairie nous a dit de trouver un autre travail si on ne gagnait pas assez d'argent", raconte M.Belbeze.
Pour rappel, les taux de pollutions au sein de leur logement principal est 5 000 fois supérieurs à la norme.
Concernant le référé, M. Belbeze et sa femme ainsi que leurs avocats ont une dizaine de jours pour faire appel. Sinon, ils devront patienter pour les jugements des plaintes qu'ils ont déposées.
Une d'entre-elles a été déposée contre X en septembre 2022 auprès du procureur du parquet de l'environnement de Marseille. D'après M.Belbeze, "elle n'a pas encore été saisie". Une autre procédure est en cours contre la carrosserie et contre le propriétaire.