Les surveillants de la prison des Baumettes ont bloqué les accès de l'établissement à Marseille ce jeudi matin. Le mouvement est national. Ils s'opposent à la réforme statuaire.
Dès 5h, les surveillants se sont retrouvés devant le centre pénitentiaire de Marseille pour en bloquer l'entrée. Comme à Avignon, Aix-Luynes, Arles, Toulon et Nice.
Le blocage a été levé vers 9h mais les gardiens de prison restent mobilisés. Leur action répond à l'appel national lancé par l'intersyndicale UFAP UNSa Justice, CGT Pénitentiaire et SPS.
En cause, la fusion des grades (surveillant/brigadier, puis, premier surveillant/ major et lieutenant/capitaine) prévue dans le cadre de la réforme statuaire en cours.
Selon les syndicats, un surveillant devra avoir 21 ans de carrière pour avoir un indice sommital pour partir à la retraite. Il devra donc travailler quatre ans de plus qu'à l'heure actuelle.
Les syndicats veulent renégocier la grille indiciaire
"On demande qu'il n'y ait pas d'allongement de carrière, explique Jean-Charles Allain, délégué de l'intersyndicale des surveillants pénitentiaires, que le dernier échelon ne soit pas de deux ans et demi ou trois ans, mais de deux ans comme les autres échelons."
Les syndicats demandent aussi un indice sommital plus élevé et à bénéficier de l'année de bonification d'ancienneté à compter du 1er janvier 2022, au même titre que tous les agents de la fonction publique de catégorie C.
"On demande aussi une fusion des grilles concernant les premiers surveillants et les majors", ajoute Jean-Charles Allain.
Selon le ministre de la Justice, la fusion des grades permettra un meilleur déroulé de carrière.
L'intersyndicale a rencontré le garde des Sceaux le 14 février sans obtenir d'avancée. Elle a lancé une pétition nationale pour demander le retrait de la réforme. Le syndicat Force Ouvrière ne participe pas à la contestation.
493 surveillants et surveillants brigadiers aux Baumettes sont concernés. 33.000 en France dont 2.850 en région Paca.