La ville de Marseille disposait d'un budget de 2 millions d'euros pour lutter contre l'habitat dégradé. Des fonds qu'elle aurait pu utiliser pour faire des travaux d’urgence, notamment rue d'Aubagne, mais qu'elle n’a quasiment pas utilisé selon la Cellule Investigation de franceinfo.
Le drame de la rue d'Aubagne aurait-il pu être évité ? La ville de Marseille aurait-elle pu agir pour éviter que deux immeubles s'effondrent en faisant huit morts ? Aurait-elle pu entreprendre des travaux à la place des propriétaires indélicats qui ont laissé se dégrader inexorablement ces habitations ?
Selon une enquête menée par la Cellule Investigation de franceinfo, "la ville de Marseille avait les moyens de faire des travaux dans des logements insalubres. Mais elle ne les a pas utilisés."
Se substituer aux propriétaires défaillants
Le site d'information rappelle qu'une municipalité peut se substituer aux propriétaires défaillants pour effectuer des travaux d’urgence quand l'état de dégradation d'un immeuble met en danger ses occupants. Mais à Marseille, selon franceinfo, cette procédure "n’a que rarement été utilisée".Or, en 2014, explique francinfo, "la mairie a débloqué deux millions d’euros pour une durée de quatre ans, pour des activités de conseils techniques et juridiques sur ces travaux d'urgence".