Marseille : manifestation pour l'emploi à l'appel des syndicats

Journée de grève ce jeudi à l’appel de trois organisations syndicales. La CGT, FSU et Solidaires se mobilisent contre les suppressions d’emplois au moment où se multiplient des restructurations et des plans sociaux.
 

La CGT, Solidaires et la FSU ouvrent la rentrée syndicale jeudi avec un appel à la grève et aux manifestations contre les suppressions d'emploi et pour des hausses de salaires, dans un contexte économique rendu difficile par la crise sanitaire.
           
Covid oblige, les organisateurs ne s'attendent pas à une forte affluence, mais jugent ce "premier" appel nécessaire pour permettre aux salariés de se "retrouver ensemble", après des mois de restrictions liées au coronavirus.

"Dès qu'il y a un problème, on licencie d'abord, et on réfléchit après. Nous on propose de réfléchir d'abord et après de prendre des mesures en fonction des réalités", a déclaré ce matin le leader national de la CGT, Philippe Martinez.

51000 emplois sur la sellette en France

En région Paca, comme partout ailleurs, les restructurations et les plans sociaux se multiplient : Auchan, Alinéa, Boiron, la SAD...
            
Au 30 août, 345 plans de sauvegarde de l'emploi (PSE), représentant jusqu'à 51.000 emplois, avaient été recensés depuis mars en France,  contre 231 sur la même période l'an dernier.

Pour les organisateurs de la mobilisation, la CGT, la FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et UNL, le plan de relance de 100 milliards d'euros, ne s'adresse "qu'aux entreprises, qui pourront notamment bénéficier d'une exonération d'impôts de production à hauteur de 10 milliards d'euros par an et cela sans aucune condition ni contrepartie".

A Marseille, la manifestation est partie de la Porte d'Aix. Les chemins de fer, le monde médical, le port de Marseille-Fos étaient représentés. La banderolle de tête de défilé donnait le ton : "Marche pour l'emploi et la dignité".

Sylvie Prieto marche, le visage masqué, parmi ses collègues de la CGT :

"Cela fait des années qu'on manque de lits et de personnels", souligne cette soignante en Ehpad.

On a entendu de belles promesses, on nous a promis des médailles, finalement on continue à fermer des lits et à travailler dans l'urgence sans personnels.


Sylvie Prieto, soignante en Ehpad

"Quelle va être la manière de servir maintenant ? Dans l'urgence sans empathie et sans bienveillance".

Non loin de là, un groupe de manifestants marche sous les banderolles de l'Education nationale. La rentrée s'est déroulée en plein regain de la circulation du virus parmi les jeunes notamment. Et les classes restent bondées.

"On a besoin d'un plan d'urgence pour l'éducation", explique Rémy Renaud, le secrétaire départemental Education nationale CGT . "Il faut une enveloppe de moyens, sur plusieurs années, avec des postes supplémentaires pour réduire les effectifs de classes".
Il y avait peu de monde à Marseille, par rapport aux manifestations habituelles, un millier de personnes tout au plus, mais avec une distanciation sociale plus ou moins respectée, malgré les règles strictes émises par la préfecture, dans le département le plus touché de France par la circulation du virus.

L'interdiction de rassemblement de plus de 1.000 personnes reste en vigueur à Marseille depuis lundi dernier pour éviter la propagation du virus.

Auparavant les autorités avaient fermé les yeux sur les dépassements de 5000 personnes, tant pour les manifestations des "gilets jaunes" le 12 septembre, que pour les mobilisations des personnels hospitaliers en juin-juillet.

Préavis de grève à la SNCF

"Nous ferons tout pour que les gestes barrières soient appliqués, avec le port du masque et la distanciation. C'est aussi important que les forces de l'ordre aient les bonnes consignes pour qu'il n'y ait pas de mouvement de foule", explique Céline Verzeletti, responsable CGT.
Des préavis de grève ont été déposés à la SNCF.
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