En pleine polémique sur les LBD, les "gilets jaunes" ont défilé samedi contre les violences policières lors d'un acte 12 marqué par une mobilisation en baisse, notamment à Marseille.
A Marseille, sous des banderoles faussement ensanglantées pour dénoncer les blessures infligées par la police à des manifestants depuis le début du mouvement, 2.000 "gilets jaunes" ont défilé du Vieux-Port au Vélodrome selon la police.
Au même moment, 2.500 personnes marchaient contre le mal-logement sur une autre trajectoire.
Cible de la mobilisation, les violences policières
Au lendemain de la décision du Conseil d'Etat de maintenir l'usage des lanceurs de balle de défense (LBD) dans les manifestations, cette "grande marche des blessés"était organisée un peu partout en France.
Depuis le début du mouvement, les autorités ont recensé plus de 1 900 blessés parmi les manifestants et plus de 1 200 au sein des forces de l'ordre. La police des polices (IGPN) a été saisie de 116 enquêtes selon une source policière, dix d'entre elles sur de graves blessures aux yeux.
En amont de la manifestation, Jean-Luc Mélenchon, le député des Bouches-du-Rhône leader de La France Insoumise critique l'utilisation de la force publique contre les Gilets Jaunes.
"Qu'est ce que c'est que d'aller à une manif avec un oeil de moins, dans quel pays voit-on ça", a-t-il lancé, avant de rejoindre une manifestation contre l'habitat indigne à Marseille.
Depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes,14 personnes sont mortes accidentellement (11 en France, 3 en Belgique).
En début de soirée, alors que la manifestation était dispersée, des heurts ont brièvement éclaté.
La police a interpellé deux personnes, dont un "gilet jaune" qui a blessé légèrement un commissaire de police, a indiqué la Direction Départementale de la Sécurité Publique.