Le conseil municipal de Marseille, ce lundi, a été marqué par une manifestation, des échanges vifs autour du PPP concernant les travaux de réhabilitation des écoles et l'habitat indigne, et un dérapage du conseiller RN Stéphane Ravier.
Derrière une banderole "L'école publique n'est pas à vendre", les manifestants attendaient les élus devant l'hôtel de ville. Ce lundi, 90 dossiers étaient à l'ordre du jour du conseil municipal de Marseille, dont le "fameux" PPP concernant les travaux de réhabilitation des écoles et l'habitat indigne.
Des fonds peu utilisés
Ils demandent le retrait de ce partenariat public privé et la mise en place de solutions concrètes contre les logements insalubres. Ils reprochent à la mairie de ne pas s'être substituée aux propriétaires défaillants comme elle en avait les moyens depuis 2014 pour faire les travaux d'urgence.L'opposition a soulevé la question pendant la séance du conseil municipal. Pourquoi ne pas avoir utilisé ce dispositif? "Nous avons utilisé l'argent autant que de besoin, assure Julien Ruas, adjoint au maire chargé de la gestion des risques urbains.Nous avons utilisé l'argent autant que de besoin
S'il n'y a pas de signalements, il n'y a pas d'utilisation de fonds, nous avons eu peu de signalements au cours des années qui se sont succédées avant le 5 novembre. Il est vrai que depuis le 5 novembre, nous avons beaucoup plus de signalements et de l'ordre de 5 fois plus de périls prononcés".
PPP en sursis ?
Dans l'hémicycle, l'ambiance monte d'un cran quand vient le sujet brûlant des écoles. Vives réactions dans les rangs des conseillers, quand le maire Jean-Claude Gaudin liste les écoles qui ont été rénovées au cours de ces dernières années.L'opposition se fait l'écho des manifestants à l'extérieur en demandant le retrait du PPP. Mais question pour la mairie, qui campe sur ses positions en attendant la décision du tribunal administratif le 12 février prochain.
"A l'hôtel, même heure"
La fin du conseil a été marqué par des échanges vifs entre le sénateur RN Stéphane Ravier et la conseillère EELV Lydia Frentzel. A l'élue qui lui disait "on se verra dans le 13-14", terre d'élection de l'ex-frontiste, ce dernier a lancé "On se verra à l'hôtel, même heure".Les élus d'opposition ont immédiatement réagi pour demander un rappel à l'ordre qui a tardé à venir, Jean-Claude Gaudin s'amusant plutôt de l'allusion déplacée du conseiller et ajoutant "En tout cas, pas dans mon bureau".Nous venons d’assister en plein conseil municipal de @marseille a un dérapage sexiste et nauséabond du Front National @Stephane_Ravier a l’endroit de Lydia Frentzel. Vision moyenâgeuse des femmes renvoyées à des objets. Nauséabond
— Benoît Payan (@BenoitPayan) 4 février 2019
Après l'intervention des présidents de groupe, Benoît Payan (PS) et Yves Moraine (LR), le maire a finalement donné un avertissement à Stéphane Ravier.