Ce mardi, le rappeur Soprano, la lauréate du prix Renaudot, Valérie Manteau ou le cofondateur de Médecins Sans Frontières, Xavier Emmanuelli et bien d'autres, appellent à la mise en œuvre d'un "plan extraordinaire contre le mal-logement" à Marseille.
Ce mardi, plusieurs personnalités ont décidé d'écrire une lettre ouverte, publiée dans Le Monde. Elles dénoncent la "gestion lamentable" de la crise après l’effondrement le 5 novembre dernier de deux immeubles de la rue d'Aubagne.
ont-elles écrit.Il est temps de prendre la pleine mesure de cette catastrophe honteuse dans la deuxième ville de France, aujourd'hui capitale de l'indignité: Marseille a besoin d'un plan extraordinaire de lutte contre le mal-logement, pour rénover les écoles, pour l'accès aux services publics, contre la ségrégation urbaine
Parmi les personnalités signataires de la lettre, le rappeur Soprano, l'écrivain et lauréate du prix Renaudot, Valérie Manteau, le cofondateur de Médecins sans Frontières, Xavier Emmanuelli, mais aussi la rappeuse Keny Arkana, l'artiste Sophie Calle, le réalisateur Robert Guédiguian et le groupe IAM.
Depuis novembre dernier, 2.000 personnes ont été évacuées d'immeubles considérés comme insalubres ou dangereux. Certaines ont été relogées ou ont pu regagner leur logement.Effondrement à Marseille : « Nous sommes tous des enfants de Noailles»
— Robert Guediguian (@RGuediguian) 29 janvier 2019
Dans le Monde,un collectif de personnalités, dont Valérie Manteau, Prix Renaudot, appelle les pouvoirs publics à passer aux actes et à cesser de mépriser les victimes du drame de la rue d’Aubagne......
Ont écrit les signataires. Ils dénoncent "la gestion lamentable de cette crise sans précédent" et appellent à une nouvelle manifestation samedi prochain, "pour que jamais nous n'ayons à porter le deuil d'autres rue d'Aubagne".Qui s'est préoccupé que ces familles ne passent pas Noël isolées dans leur chambre d'hôtel sans cuisine, (...) que tous, surtout les plus fragiles, ne soient pas laissés à l'abandon dans des situations de détresse totale? Qui, à part leurs voisins, les Marseillais?
La cible, c'est Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille et sa majorité. De son côté, il a dénoncé à plusieurs reprises les "accusations indignes" qui visaient la municipalité, et salué au contraire le travail effectué contre l'habitat insalubre avant et depuis ce drame qui "restera à jamais gravé dans sa mémoire".
Lors de sa dernière visite à Marseille, les 21 et 22 janvier dernier, Julien Denormandie, ministre du Logement, avait estimé que la situation restait "préoccupante" et avait appelé à la mobilisation de tous pour "préparer l'après" et aider à la rénovation des îlots insalubres de la cité phocéenne.