Les migrants installés depuis quelques semaines dans la tour H du parc Kallisté à Marseille, quittent peu à peu les lieux. Demain à l'aube, la police viendra déloger les derniers squatteurs de cette barre d'immeuble vouée à la destruction.
Ils ne sont plus qu'une centaine, sur les 200 il y a encore quelques jours, à vivre dans la tour H du parc Kallisté à Marseille. Mais aujourd'hui, ils quittaient les lieux peu à peu, munis de leurs affaires, et aidés par une conseillère juridique bénévole.
Le tribunal d'instance, saisi par Marseille Habitat, le logeur et gestionnaire de l'immeuble, a ordonné l'expulsion des squatteurs de ce que l'on appelle "la tour de l'enfer", dès demain matin.
Myriam Manni, la conseillère bénévole, tente de les guider, et les accompagne. Leur destin ne sera pas le même selon qu'ils relèvent de la directive de Dublin (retour dans le premier pays d'accueil européen), ou qu'ils sont directement arrivés en France.
Une "mini-jungle de Calais"
La tour H, vouée à la destruction, ne comportait plus que quelques locataires et deux ou trois propriétaires. La majorité des appartements avait été vidée... lorsque des dizaines de migrants ont eu vent de ces logements vacants et sont venus s'installer au fil des semaines, dès le mois de décembre.Leur nombre a atteint les 200. Pour s'installer, ils ont détourné les câbles électriques, des trafics en tous genres ont vu le jour... Une mini-jungle de Calais semblait s'installer... à la verticale.
Demain dès l'aube, les forces de police expulseront les derniers squatteurs. Ils ne restera plus alors que les quelques locataires et propriétaires à reloger. La tour H, promise à la destruction depuis longtemps, devrait être démolie au plus vite. Mais la date de la démolition n'est pas encore connue.