"30 jours de mer, après ça ira mieux, c'est le nom d'une association qui organise des stage de voile pour militaires. L'objectif est de soigner leur syndrome de stress post-traumatique. Avec l'apprentissage de la voile et le travail d'équipe, ces soldats trouvent une aide salutaire.
Il se bat contre le vent, et contre ses fantasmes. Militaire de carrière, le capitaine Alpha Diakité traine un vieux cauchemar. Il a perdu cinq camarades pendant une mission en Afghanistan. La voile l'aide à combattre la maladie qu'on appelle le syndrome de stress post-traumatique.
"Ces démons, ou fantasmes, qui peuvent parfois revenir nous hanter, sur un bateau, il n'y a pas de place pour eux. On est à 100% à ce qu'on fait. Et il y a tellement à faire, voir, sentir, que le cerveau se concentre sur ça. Pendant quelques heures, tous les problèmes restent au ponton", témoigne le capitaine.
Rompre l'isolement lié au traumatisme
"30 jours de mer après ça ira mieux", c'est à la fois la philosophie et le nom de l'association. Des stages de voile organisés par et pour des soldats blessés. Pendant ces 30 jours, ils vont naviguer, échanger et briser l'isolement : "Quand on se retrouve en arrêt de travail, on est très isolé. Le stage permet de se rendre compte qu'on n'est pas si seuls. On est tous dans le même cas", explique Christophe Michel, vice-président de l'association.La plupart des militaires n'avait aucune notion de navigation. Dans quelques semaines, certains participeront à une course en mer entre Barcelone et Marseille. Une nouvelle étape dans un long parcours de reconstruction.
Pour contacter l'association "30 jours en mer après ça ira mieux", cliquez ici