Drame de la rue d'Aubagne : la plaque en hommage aux victimes promise par la ville de Marseille toujours pas apposée

Deux mois après le premier anniversaire de l'effondrement de deux immeubles rue d'Aubagne à Marseille, la plaque promise en hommage aux huit morts causés par ce drame n'a toujours pas été apposée par la municipalité, qui ne pouvait donner aucune date pour cette cérémonie mercredi.

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Le 5 novembre, le maire LR Jean-Claude Gaudin avait dévoilé cette plaque commémorative à l'hôtel de ville, assurant qu'elle serait ensuite installée à proximité des lieux du drame.

"Les procédures sont en cours et la pose devrait avoir lieu dans les prochaines semaines", a fait savoir la municipalité mercredi, en précisant que les consultations étaient en cours "avec l'architecte des bâtiments de France pour choisir le site précis".

"L'idée, c'est de la poser au plus vite", a-t-on ajouté, sans toutefois garantir que l'opération aurait lieu avant le départ de M. Gaudin de son fauteuil de maire.

Du côté des associations citoyennes impliquées sur le terrain après ce drame du 5 novembre 2018, personne n'a jamais été informé d'une éventuelle cérémonie: "Personne ne nous a contactés", a confirmé Kaouther ben Mohamed, de Marseille en Colère.

Idem du côté du Collectif du 5 novembre, créé dans le sillage de la mort de ces huit personnes dans l'effondrement de deux immeubles rue d'Aubagne, au coeur du quartier populaire de Noailles.

"Nous ne savons absolument rien", a confirmé Kevin Vacher, porte-parole du collectif. "Mais personne ne nous parle du côté de la mairie. Notre seule interlocutrice était Arlette Fructus, l'adjointe au Logement, mais elle a démissionné début janvier, et comme les autres nous ont +blacklistés+ depuis le début..."

Dans un courrier à Jean-Claude Gaudin, rendu public le 7 janvier, Arlette Fructus avait fustigé le "non-respect" par la ville de ses engagements en matière de logement, avant de rendre sa délégation.

Elle avait notamment déploré que la charte du logement signée après la catastrophe par la mairie, l'Etat et les associations, qui prévoyait notamment le relogement des personnes évacuées dans leur appartement ou leur quartier d'origine, ne soit "jamais appliquée".

Arlette Fructus avait également déploré son isolement au sein de la municipalité sur ce dossier du logement, soulignant avoir été "la seule élue à participer aux réunions sur ce sujet en préfecture ou en mairie".

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