Une opération de police d'envergure a permis mercredi 18 décembre de démanteler plusieurs points de ventes de stupéfiants dans une cité des quartiers nord de Marseille. Objectif afffiché, assurer la tranquillité des habitants et "insécuriser les trafiquants".
Entre 7h et 8h30, une trentaine de policiers nationaux et municipaux, des agents de la voirie et la fourrière ont procédé à une vaste opération anti-stups, dans la cité La Castellane, emblématique point noir de la vente de stupéfiants dans le 15e arrondissement de Marseille.
L'objectif de l'opération était de nettoyer ce quartier sensible des épaves de voitures, de procéder à une fouille des parties communes et de nettoyer tous "les points de chouf", ces postes de guet utilisés par les trafiquants pour surveiller les entrées de la cité.
Une première dans ce type d'action policière, que la direction départementale de la sécurité publique avait décidé de très largement médiatisée sur les réseaux sociaux.
"On a retiré une vingtaine d'épaves, débarrassé tout le mobilier qui sert aux guetteurs pour signaler l'arrivée de la police, les chaises, les canapés, les cabanons où ils s'abritent tranquillement", explique le commissaire divisionnaire Patrick Longuet.[#EnDirect] Destruction d'un point de vente. Porter des coups aux #trafiquants et s'assurer de la tranquillité des habitants des cités de #Marseille en cette période de fêtes. #SécuritéDuQuotidien pic.twitter.com/c5txHNISr6
— Police nationale 13 (@PoliceNat13) December 18, 2019
"On a aussi sorti tout ce qui traîne sur la voie publique, comme les grilles de chantiers qui servent à monter des barricades pour nous empêcher de progresser en intervention. Il s'agit d'assurer la tranquillité des habitants et de porter un coup aux trafiquants, à la veille des fêtes de Noël".
[#EnDirect] Démantèlement des points de vente de stupéfiants, enlèvement des épaves dans l'emblématique cité de la Castellane #Marseille. #ContreLesTrafics #SécuritéDuQuotidien pic.twitter.com/b50lzPPk6C
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Et le patron des policiers des quartiers Nord annonce la couleur avec la promesse de nouvelles opérations du même type sur tous les points chauds des quartiers nord.C'est une guerre des territoires (...) On rentre quand on veut et où on veut
"On ne se fait pas d'illusion, dans la journée, ce sera remonté, mais on va harceler tous les points de stups, on va le refaire dans toutes les cités", indique Patrick Longuet.
"C'est une guerre des territoires, que l'on n'a jamais perdu, assure le policier, il faut bien que les trafiquants se le disent : On rentre quand on veut et où on veut. C'est une façon de les insécuriser".
Ces opérations sont réalisées dans le cadre du dispositif de police sécurité du quotidien. Elles sont conduites en parallèle des actions de police menées par la brigade anti-criminalité qui "procède chaque jour à des interpellations".
Au passage, 27 kg de résine de cannabis ont été saisis, en partie dans l'appartement d'une nourrice. Mais là encore, "il s'agit d'aller plus loin en nettoyant le quartier" et envoyer un signal fort aux habitants pour leur dire que leurs quartiers "ne sont pas des territoires perdus", ajoute Patrick Longuet.
[#EnDirect] Opération cité la Castellane #Marseille suite... Découverte d'un appartement "nourrice". Saisie de 5kgs de #Cannabis. #ContreLesTrafics #SécuritéDuQuotidien pic.twitter.com/dVekUpCBM0
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Une nouvelle organisation anti-stups
En septembre 2019, c'est justement à Marseille, où régulièrement des règlements de comptes liés aux trafics de stupéfiants secouent la ville, que le gouvernement avait choisi de présenter son nouveau plan antidrogue.
La mesure phare de ce dispositif était la création d'un organisme, l'Ofast, comme chef de file de la lutte contre les trafics de stupéfiants. 150 enquêteurs font partie de l'Ofast et Marseille fait figure d'exemple pour l'application de ce plan.
Les quartiers nord de Marseille s'illustrent régulièrement comme une plaque tournante du trafic de sutpéfiants de la cité phocéenne. Le 23 octobre, un butin d'une valeur de deux millions d'euros et un arsenal d'armes lourdes avaient été saisis par la police dans des appartements du 15e arrondissement.
