Marseille : des parents créent le syndicat des "poussettes enragées" pour défendre les droits des enfants

Trottoirs inadaptés ou occupés par les voitures, manque de places en crèches, une centaine de parents a créé un syndicat des "poussettes enragées". Les enfants ne doivent plus être les "sacrifiés" de la ville.

Manque de places en crèches, trottoirs inadaptés ou encombrés, manque de parc de jeux... La liste est longue et la colère monte. A Marseille, une centaine de parents ont décidé de faire entendre leur voix, ils ont créé le "syndicat des poussettes enragées". Tout est dit, un syndicat pour se réunir et défendre ses droits, des poussettes parce que ce sont des jeunes parents et enragées, parce que ces parents sont en colère. En colère de voir qu'ici, à Marseille, Les enfants sont les éternelles sacrifiés.

Marseille est l'une des villes les plus en retard dans le traitement de la petite enfance

s'indigne Sébastien Barles, ancien élu écologiste au conseil municipal. Il est aussi l'un des initiateurs de ce syndicat qui sera officiellement lancé jeudi.

Il manque entre 3.000 et 4.000 places en crèche

affirme-t-il déplorant également le "manque de transparence" dans l'attribution des places.
De son côté, Catherine Chantelot, adjointe au maire, en charge de la petite enfance, conteste ces chiffres. Pour l'élue, 1.900 enfants n'ont pas eu de place en crèche à plein temps dans une ville qui compte 7.938 places
 

Un combat dans tous les domaines

Les personnes à mobilité réduite se plaignent depuis longtemps des difficultés pour circuler dans Marseille. Pour les parents, la circulation avec les poussettes est tout aussi difficile. Le syndicat des poussettes enragées dénonce l'état des trottoirs, entre les crottes de chiens et les voitures mal garées qui empiètent sur l'espace piétons, la circulation en poussettes et impossible.
Pour les loisirs, le syndicat demande plus d'espaces verts, plus de jardins publics et plus de centre d'accueil de loisirs.

Notre objectif est de mettre la pression sur les décideurs publics pour que les politiques publiques se fassent à l'aune de l'enfant

déclare Sébastien Barles
 
 

Un combat dans les écoles

Le syndicat des poussettes enragées veut également défendre les droits des enfants à l'école et réclame l'ouverture de nouvelles écoles dans le centre-ville et des repas à la cantine de "meilleure qualité", avec moins de viande, plus de bio et de produits locaux et enfin plus d'équipements sportifs et culturels.
Le syndicat prévoit de manifester lors des conseils municipaux et organiser un pique-nique sur le Vieux-Port.
 

La force des réseaux sociaux

Le syndicat des poussettes enragées souhaite inviter les familles à filmer leur galère du quotidien en poussettes. Ces vidéos seront ensuite postées sur les réseaux sociaux. La preuve par l'image...
 
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