Quatre survivants de la rafle du Vieux-Port de Marseille et quatre descendants ont décidé de porter plainte contre "X" pour crime contre l'Humanité. Ces persécutions ont concerné au moins 20.000 Marseillais.
Une plaie ouverte depuis 1943. 75 ans après "la rafle du Vieux-Port", quatre survivants et quatre descendants portent plainte contre "X" pour crime contre l'Humanité.
Retrouver les responsables
Leur démarche a pour but de retrouver d'éventuels responsables encore en vie des persécutions et du transfert forcé d'au moins 20.000 Marseillais."Cette plainte est tardive, mais elle doit permettre de reconnaître les victimes pour ce qu'elles sont. Il y a une très grande pudeur dans les familles, on ne parlait pas de ces plaies et elles sont restées ouvertes.Aucun tribunal n'a jamais jugé ce qu'il s'est passé à Marseille
Aucun tribunal n'a jamais jugé ce qu'il s'est passé à Marseille" début 1943, a expliqué l'avocat marseillais Pascal Luongo, dont le grand-père a fait partie des victimes de cette rafle assez méconnue, menée entre les 22 et 24 janvier 1943,dans les vieux quartiers de Marseille sur ordre des nazis.
800 déportés
Cette opération Sultan "a conduit à l'évacuation d'environ 20.000 personnes, la destruction de 1.500 immeubles sur 14 hectares et le transfert forcé de 12.000 personnes dans un camp de rétention à Fréjus (Var)", rappelle la plainte, révélée mardi par le site d'information Marsactu."800 parmi ces 12.000 seront déportées en Allemagne, notamment au camp de concentration d'Oranienburg-Sachsenhausen (...) et certaines y périront", poursuit cette plainte, rédigée par Me Luongo.
La plainte a été envoyée au parquet de Paris, compétent pour les crimes contre l'Humanité, qui sont imprescriptibles.