Alors que le gouvernement a assuré que "tous les examens seront tenus" dans les universités, la police a évacué hier après-midi les étudiants qui bloquaient la faculté de droit sur la Canebière. Ces derniers ont riposté en filmant la scène.
A la faculté des Sciences de Saint-Charles, le blocage par des étudiants dure depuis 40 jours. Les examens n'ont donc pu se tenir comme prévu. De ce fait le rectorat a tenté de délocaliser les examens de sciences lundi à la faculté de droit, située sur la Canebière. Mais le collectif de mobilisation de Saint-Charles s' est immédiatement rendu sur place pour organiser le blocage.Le recteur a fini par faire appel à la police qui est intervenue hier après-midi, pour libérer les portes de l'établissement.
Par riposte, les étudiants ont filmé la scène.
Dans un communiqué, le collectif mobilisé contre la réforme de l'entrée à l'université, déplore que "l’administration a volontairement décidé d’attaquer les étudiant-e-s pacifiquement mobilisés (...) Elle a décidé de rompre tout dialogue, péniblement entamé, au profit d’une ridicule démonstration de force, aveux de son incapacité à entendre ses étudiant-e-s".
De son côté, le recteur dit regretter l'usage de la force, mais il se dit aussi déçu car un accord semblait avoir été trouvé avec les bloqueurs.
Les 800 étudiants inscrits en sciences devraient pouvoir passer leurs examens cet après-midi à la faculté de Saint-Jérôme dans le 13e arrondissement de Marseille. Deux sessions sont organisées, à 14h et 16h.
Mais depuis ce matin, des dizaines d'étudiants mobilisées contre la réforme se sont rendus devant la faculté des sciences de Saint-Jérôme à Marseille dans le but d'empêcher la tenue des partiels. Sur place, les forces de l'ordre ont pu organiser un barrage filtrant pour que les étudiants puissent passer leurs examens.
Ce matin, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, a assuré que "tous les examens seront tenus. Il y a déjà eu 15.000 sessions qui ont pu être tenues, soit à peu près deux tiers des partiels qui étaient prévus", a-t-il déclaré.
"Pas de diplôme en chocolat"
Reprenant à son compte les propos d'Emmanuel Macron, il a précisé qu' il n'y aurait pas "de diplôme en chocolat".
"Les examens se tiendront, nous le devons aux étudiants", avait assuré lundi la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal qui avait condamné dans un tweet "les blocages conduisant les présidents d'université à reprogrammer certains examens".