18 gros blocs de béton sont actuellement construits sur le grand port maritime de Marseille. Ils vont servir à agrandir la superficie de la principauté. Leur départ pour Monaco est prévu le 18 juillet. Par la mer.
Sur le grand port Maritime de Marseille, les ouvriers viennent de fabriquer le dixième bloc de béton. Au total, il en faudra dix-huit pour agrandir Monaco.Chaque bloc de béton pèse 10.000 tonnes. Le plus impressionnant, c'est de les voir flotter sur la mer. Ces caissons serviront à construire la digue du nouveau terrain sur la mer imaginé par la principauté de Monaco. Six hectares supplémentaires, gagnés sur la mer, et destinés à accueillir un nouvel écoquartier. Ce chantier est gigantesque. A Marseille, il est possible grâce à un outil unique en France.
Marco Polo, un engin unique
Pour s'adapter aux contraintes du littoral, chaque caisson est réalisé sur mesure, l'un après l'autre et surtout dans une machine spécialement conçue pour travailler sur l'eau mais aussi dans l'eau. Le Marco Polo est un caissonnier blanc et immense qui mesure 56 mètres de long, 50 mètres de large et 27 mètres de hauteur. Son poids : 4600 tonnes.L'outil a été construit en Pologne puis acheminé sur le grand port maritime de Marseille via le détroit de Gibraltar. Sans Marco Polo, ces caissons n'auraient pas pu voir le jour. Pour les construire, l'immense machine utilise une technique particulière.
La technique du coffrage glissant
Plus le caisson qu'il construit s'élève, plus le Marco Polo s'enfonce dans la mer. Jusqu'à une vingtaine de mètres précise le directeur des travaux de Bouygues Construction.Les caissons sont construits selon la méthode du coffrage glissant. Les murs sont faits en premier, puis le béton coule en continu. Pour garantir la bonne étancheité du caisson impossible d'arrêter le travail.
Sur le chantier du grand port maritime deMarseille, 500 ouvriers se relaient 7 jours sur 7. Le béton utilisé est un béton spécial, résistant au sel marin et imperméable aux chlorures. Son radier achevé, le caisson est ensuite libéré grâce au phénomène physique baptisé la poussée d'archimède. Reste alors à terminer sa partie supérieure.