Olivier Masoni, exploitant de la décharge sauvage de déchets du BTP sur le vallon de Corbières a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende. La société CTTP liquidée a écopé de 20 000 euros d'amende et la société MTTP a été radiée selon nos confrères de La Marseillaise.
De juillet 2013 à Mars 2017, Olivier Masoni a exploité une décharge sauvage de déchets du BTP sur le vallon de Corbières via deux sociétés: CMTP et MTTP.
Pendant 4 ans, des tonnes de gravats ont été déversés dans ce lieu protégé malgré les nombreuses plaintes de la mairie des 15 et 16èmes arrondissements de Marseille dont dépend le vallon de Corbières à proximité de l'Estaque. Des tonnes de gravats déversés par 20 à 25 camions de 16 tonnes de déchets chacun chaque jour soit l'équivalent de 300 à 400 tonnes déversées et stockées par jour dans ce lieu.
Chronologie de l'affaire:
- Juillet 2013 : Olivier Masoni s'installe sur le vallon de Corbières avec ses deux sociétés pour le traitement des déchets du BTP non déclarées.
- Juillet 2015 : Plainte de Samia Ghali contre la densification du trafic de camions dans cette zone.
-Novembre 2015 : Constat de l'inspecteur des installations classées
-Février 2016 : Nouveau rapport de l'inspection et création par Masoni d'une deuxième plateforme.
-Avril 2016 : le parquet est avisé de la situation.
-Mai : Mise en demeure des sociétés par le préfet création de la troisième plateforme par Olivier Masoni.
-Mars 2017 : amende de 15 000 Euros par jour avec astreinte de 800 Euros par jour.
Les condamnations
Olivier Masoni, l'exploitant de cette décharge sauvage a écopé de 6 mois de prison avec sursis. Sa fille qui comparaissait aussi, s'en sort sans aucun condamnation.
Une des deux sociétés a été radiée MTTP et l'autre liquidée CTTP assorti de 20 000 euros d'amendes.
Au départ, la plainte en juillet 2015 de la maire de secteur, Samia Ghali (PS), devant la noria de camions dans la colline. L’inspecteur des installations classées viendra le 18 novembre dresser un premier constat. « Du béton liquide était même déversé », note la juge. Février 2016, nouveau rapport, une seconde plateforme apparaît. « Et là c’est du stockage définitif avec recouvrement de terre », observe la juge. Avril 2016, le parquet est enfin avisé.