Marseille : supporter emblématique de l'OM, René Malleville est mort

C'est une figure des tribunes de supporters de l'OM qui s'en est allée. Emblématique supporter de l'Olympique de Marseille, René Malleville est mort, a-t-on appris dimanche 19 septembre. Il se battait depuis quelques semaines contre une longue maladie.

Le combat de sa vie. René Malleville avait annoncé au mois d'août être atteint d'un cancer. Ce match là, il l'a perdu. La nouvelle est tombée brutalement pour les milliers de fans de l'OM, qui connaissaient la gouaille du plus emblématique d'entre eux. 

Supporter tonitruant de l'OM, cheveux mi-longs, yeux bleus et verbe haut, il a successivement été membre des Yankee puis des Dodgers, deux des principaux groupes de supporters du club.

C'est son ami Samuel Massilia, journaliste et chroniqueur dans l'émission "Mon OM à Moi" sur Radio Star qu'il animait notamment avec René Malleville, qui a fait part de la triste nouvelle sur Tweeter, évoquant "sa peine immense".

"Nous venons d'apprendre la disparition de René Malleville. Passionné et authentique, il était un fidèle supporter de l'OM", a réagi Jacques Cardoze, directeur de la communication du club, sur son compte Twitter.

René Malleville, 73 ans, était depuis l'annonce de sa maladie très entouré par ses proches. Malgré la maladie et son traitement, il avait encore adressé des remerciements pour tous les messages de soutiens reçus, le 15 septembre.

"Sachez que vous me donnez un courage incroyable, j’en ai besoin dans ces moments-là. Pensez bien que je ne me trouve pas au mieux, je vous embrasse à tous".

En avril dernier, il participait à la web série "Sans la nuit", réalisée par Nicolas Debru. Perturbé par le confinement, il confiait ne pas être un solitaire et se sentait privé de sa passion "il me manque les collègues, quand on regarde le match, il me manque l'ambiance du match".

René Maleville maniait si bien la formule "Quand on dit que le supporter c'est le douzième homme, c'est le douzième homme." Pour nous, il faisait partie des premiers personnages du club.

De son ami, Romain Canuti, journaliste pour Le Phocéen, site dédié à l'actualité de l'Olympique de Marseille, garde des souvenirs de "gosses". "Malgré le fait qu'il est le double de mon âge, on a vécu des moments semblables à ceux que l'on voit dans les films, animés par la passion quand on a monté ensemble le projet pour Le Phocéen". 

René Malleville y distribuait avec coeur des petites pastilles vidéos dont il avait le secret, "la minute de René", aussi drôles que passionnées.

René n'était pas une figure de l'OM, mais de Marseille.

Emilie Eventeuse

L'une de ses amies, Emilie Eventeuse, ne réalise pas encore son décès. Elle l'a appris sur les réseaux sociaux et ne l'avait pas vu depuis longtemps, à cause de la crise sanitaire. 

Emilie aimait chez son ami sa gouaille et ses propos sans filtre "On piquait des fous-rires parce qu'il écorchait tout le temps les mots." Elle admet qu'il ne faisait pas toujours l'unanimité, "c'était un personnage comme on aime ici, excessif, exalté, qui s'emporte."    

Supporter iconique du club marseillais, il était aussi passé par les micros de France Bleu Provence ou encore l'émission Touche Pas à Mon Poste, pour déclamer à qui voulait entendre son amour d'une ville, d'un club en bleu et blanc.

Même s'il était devenu un vrai symbole de Marseille et des supporters de l'OM, Malleville, né dans l'Aude, n'était arrivé dans la cité provençale qu'à l'âge de dix ans.

Il y a été soudeur, puis chauffeur de bus à la Régie des Transports Marseillais (RTM), où il a été un syndicaliste très engagé, avant de se reconvertir en patron de bar, qu'il a vendu en 2005. Il a également été conseiller municipal du maire Gaston Defferre, de 1977 à 1983.

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