Une centaine de salariés et responsables de centre sociaux ont manifesté ce vendredi matin pour alerter sur la baisse de leurs moyens et la mise en péril de leur mission.
Ce rassemblement au Vieux-Port de Marseille intervient quelques jours avant qu'Emmanuel Macron n'annonce, le 22 mai, des mesures concrètes pour améliorer la vie dans les quartiers difficiles. Le même jour se tiendra un séminaire des financeurs de centres sociaux "auquel nous, les acteurs de terrain, ne sommes pas invités", selon Joseph Richard-Cochet, délégué départemental de l'Union des centres sociaux des Bouches-du-Rhône.
Les 52 centres sociaux associatifs du département, "subissent de plein fouet le gel des contrats aidés", a-t-il ajouté. Les contrats aidés, drastiquement diminués par le gouvernement, représentaient 500 postes sur les Bouches-du-Rhône en 2017, selon l'Union des centres sociaux. "Avec la perte de ces contrats et le désengagement de la région Paca, c'est le quotidien même des centres qui est impacté, sans parler des projets", dénonce M. Richard-Cochet.
Les centres aérés des centres sociaux, notamment, ont vu leurs effectifs baisser de moitié pour certains, décrit-il, "à tel point que certains se posent la question d'arrêter cette activité". Selon Richard-Cochet, "la mairie de Marseille mouille le maillot pour nous aider, mais c'est pas à la hauteur de ce que font des villes comme Lyon". "Aujourd'hui on paye aussi certaines pratiques locales, on nous a beaucoup encouragés à prendre des emplois aidés, et voilà ce que ça donne...", conclut-il.