Emmanuel Macron n’a toujours pas annoncé sa candidature. Mais il peut déjà compter sur le soutien de figures de la droite Marseillaise. Après l’ancien sénateur des Bouches-du-Rhône Bruno Gilles, c’est au tour du maire des 9e et 10e arrondissements de Marseille, Lionel Royer-Perreaut de se ranger derrière l’actuel président de la République.
Lionel-Royer Perreaut, maire des 9e et 10e arrondissements de Marseille était un soutien de la première heure de Valérie Pécresse (LR).
C’est finalement Emmanuel Macron qu’il souhaite voir à L’Elysée jusqu’en 2027. " Je lui apporte mon parrainage et je ferai sa campagne. Quand je fais un choix, je l’assume ", affirme l’élu, en s’empressant de préciser : " Je reste un homme de droite. Je n’adhère pas à LREM ni aucun autre parti ".
Lionel Royer-Perreaut ne suivra donc pas l'ancien sénateur des Bouches-du-Rhône Bruno Gilles à Horizon, le micro parti dont il est devenu le responsable à Marseille. Mais il claque la porte de LR après 32 ans de militantisme à droite.
" J’étais dans une forme de tradition, de conservatisme, je ne me posais plus trop de questions. "
Un revirement qui peut surprendre, lui qui a successivement été l’attaché parlementaire de la frontiste Yann Piat (Var) puis de Guy Teissier (Bouches-du-Rhône), représentant de l’aile droite des républicains.
"Macron c'est l'UDF 2022"
" C’est dommage qu’on aie cette image de moi. Certes, je suis ferme sur les sujets régaliens, mais ouvert sur les sujets sociétaux. A 18 ans, j’ai adhéré à l’UDF. Et pour moi Macron c’est l’UDF 2022."
Il se dit aujourd’hui déçu de la candidature de Valérie Pécresse. " Je l’imaginais capable d’apporter des idées nouvelles. Mais depuis janvier elle ne fait que recycler les idées de Sarkozy et de Fillon."
Serait-il à la recherche d’une investiture aux législatives ? Lionel Royer-Perreaut balaie la question. " Si j’étais opportuniste, je serai allé chez Zemmour. Chaque chose en son temps, d’abord la campagne des présidentielles, puis on verra le rôle que le président voudra me faire jouer."
Pour justifier son nouvel engagement, il met en avant le plan " Marseille en Grand " mis en place par le chef de l’Etat. " Quand un Président de la république injecte 4 milliards d’euros dans la ville vous ne pouvez pas faire comme si ça n’existait pas. "
" Aucun président ne s’est engagé à poursuivre de geste fort pour Marseille. Je vois les difficultés de cette ville qui manque de ressources, à un moment donné vous ne pouvez pas être dans une logique de politique politicienne."
D'autres ralliements ?
Ce ralliement n’étonne qu’à moitié Saïd Ahamada, député LREM et responsable de la campagne d’Emmanuel Macron dans les Bouches-du-Rhône. " On sent la poutre travailler auprès d’élus de droite comme de gauche. On est contents de voir que le travail paie et que les élus locaux ouvrent les yeux. A Marseille personne ne peut dire qu’il est contre le président de la république."
Selon lui, il faut s’attendre à d’autres annonces de ce type dans les prochaines semaines. Ce que confirme Lionel Royer-Perreaut. " Je ne vais pas être le seul à rallier Emmanuel Macron. "