Le sénateur Front national Stéphane Ravier a fait élire hier, vendredi 29 septembre, sa nièce, Sandrine D'Angio, maire des 13 et 14e arrondissements de Marseille. Stéphane Ravier a dû quitter ce mandat du fait de la loi sur le non cumul.
Touché par la loi sur le cumul des mandats, le Sénateur de Marseille Front National Stéphane Ravier a dû abandonné la mairie des 13e et 14e arrondissements de la cité phocéenne. Pour le remplacer, Stéphane Ravier a fait élire sa nièce, Sandrine D'Angio.
Le Front National, dont la majorité municipale dans ces arrondissements des quartiers nord s'est nettement effritée depuis l'élection de 2014, a encore perdu quelques voix lors du scrutin : Sandrine D'Angio, a été élue avec 27 voix, alors que le groupe Front National en compte deux de plus. Son seul adversaire, le dissident Antoine Maggio, a récolté 14 voix, et cinq conseillers municipaux ont voté nul.
La nouvelle élue, Sandrine D'Angio a déclaré, à l'issue du scrutin : "Le maire change mais notre projet politique reste le même". Elle s'en est ensuite pris à ceux qui la "réduiraient à son statut de nièce" du sénateur frontiste. Agée de 35 ans, Sandrine D'Angio est une ancienne cadre d'une entreprise de défiscalisation. Elle a deux enfants. Elle devient maire d'un secteur de 150.000 habitants, dans lequel Stéphane Ravier,routier de la politique marseillaise et candidat déclaré à la succession de Jean-Claude Gaudin (LR) à la mairie centrale en 2020, a annoncé qu'il resterait très présent.
Depuis le début de son mandat municipal, Stéphane Ravier est accusé de dérive autoritaire par ses opposants et ceux qui ont quitté sa majorité. Ils l'ont affublé du surnom de "dictateur nord-phocéen", sobriquet dont lui-même s'amuse. hier, Vendredi, après avoir passé la main il a déclaré : "Je suis le FN canal historique et je suis fier de l'être"
Son concurrent Antoine Maggio avait dénoncé le "sectarisme" de Stéphane Ravier, qui n'aurait fait "que boire et s'amuser" à la mairie de secteur. Le responsable du groupe les Républicains, Richard Miron, avait épinglé "un bilan de petit niveau, partisan et dogmatique".
Trois autres parlementaires marseillais ont laissé vendredi leur place de maire d'arrondissement marseillais, du fait du non-cumul : les sénateurs Samia Ghali (PS) et Bruno Gilles (LR) ainsi que la députée Valérie Boyer (LR).