Marseille : "Pour la St Valentin, ne me tue pas", le QR code qui interpelle sur les violences conjugales

À l'occasion de la Saint-Valentin, le collectif "Citoyenne Féministe" a mené une action de collage à Marseille pour sensibiliser aux violences conjugales. Un QR code à scanner avec son smartphone renvoie à un questionnaire en ligne.
 

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Des QR codes collés sur la Canebière, la Joliette, la Friche, sur le Cours Julien ou encore à Noailles, avec un drôle de message : "Aime moi, scanne moi".

Le visuel se veut volontairement séducteur mais la démarche est loin d'être innocente. L'action de collage a été menée par le collectif "Citoyenne Féministe" dans les rues de Marseille.

Le collectif souhaite sensibiliser aux violences faites aux femmes, et plus particulièrement, récolter des données concernant les violences conjugales. Scanné, le QR code renvoie à un questionnaire sur les conséquences psychiques liées aux violences conjugales.
 


Selon le collectif, "dire qu'une femme meurt tous les deux jours des suites de violences conjugales est illusoire". Ces statistiques ne prennent pas en compte toutes les femmes en souffrance psychologique, "sous antidépresseurs, celles qui meurent à petit feu parce qu'elles sont isolées socialement".

Le questionnaire est destiné aux femmes victimes de violences conjugales. Anonyme, il doit permettre de récolter le plus grand nombre de témoignages, "afin de pouvoir commencer à établir un vrai diagnostic".

Des visuels où figure le QR code renvoyant au questionnaire, ont été aussi collés dans les rues de plusieurs villes et villages : Aix-en-Provence, Avignon, Bessy-sur-Cure, Flers, Ivry, Lucy-sur-Cure, Marseille, Paris, Toulouse et Vermenton.

Plus de victimes parmi les classes modestes

D'après des enquêtes "Cadre de vie et sécurité" (CVS), 375.000 personnes de 18 à 76 ans se sont déclarées victimes de violences physiques et/ou sexuelles en ménage, entre 2012 et 2018. 

Près de six violences sur 10 concernent des victimes issues d'un milieu plutôt modeste. Malgré tout, selon les enquêtes CVS, 18% des victimes de violences dans le ménage font partie des 25% les plus riches. 

Reste que les deux tiers des victimes de violences conjugales, quel que soit le niveau social, sont des femmes. 

Aller plus loin, les chiffres de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP)
 
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