À la demande du ministère de l’intérieur, les autorités préfectorales des Bouches-du-Rhône, ont lancé des opérations de police, dans la plus grande discrétion. 550 CRS et gendarmes mobiles en renfort pour trois jours de pilonnage à grande échelle des points de deal du département.
Gérald Darmanin l’avait annoncé à plusieurs reprises, notamment après l’homicide d’un jeune adolescent de 15 ans à Arles fin juin, dans le quartier Griffeuille. Il promettait des effectifs de police renforcés.
Son intention de muscler les unités de forces mobiles a donc pris forme la semaine dernière à travers une descente de police sécurisée dans les cités des quartiers nord de Marseille et autres lieux impactés par les trafics, mardi, mercredi et jeudi dernier.
Nouvelle stratégie de la place Beauvau en phase d’essai
Alors qu’on ne compte, en temps normal, que deux unités de forces mobiles dans la cité phocéenne, la place Beauvau en a accordé jusqu’à neuf, soit 550 CRS et gendarmes supplémentaires en renfort des effectifs de la police locale. En trois jours, 45 opérations ont ainsi pu être menées dans 30 cités différentes des Bouches-du-Rhône.
Résultat : 3.096 personnes contrôlées, 29 interpellées et 199 verbalisées. 50 véhicules gênants sur la voie publique ont également été enlevés par la fourrière. Pour finir, les forces de l’ordre ont deux kilos de cannabis et découvert une dizaine de véhicules volés.
Une présence policière pour dissuader et stopper les trafics le jour au sein des points de deal qui, pour les plus rentables, peuvent générer plusieurs dizaines de millier d’euros au quotidien. Devant l’Assemblée nationale, la Première ministre Elisabeth Borne a évoqué la création de 11 nouvelles unités de forces mobiles sur le territoire.
"Compte tenu des résultats positifs, cette expérience, une première dans les Bouches-du-Rhône, est aussi amenée à se reproduire dans d'autres métropoles" a confirmé la préfète de police Frédérique Camilleri, ce lundi après-midi à Marseille, en conférence de presse.