Ce nouvel homicide s'est produit dans la nuit de dimanche à lundi, à la Belle de Mai, dans le 3e arrondissement de Marseille.
C'est le deuxième homicide en moins d'une semaine dans la cité phocéenne. Un homme de 22 ans a été abattu dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 janvier, dans la cité Fonscolombe, dans le 3e arrondissement de Marseille, a appris France 3 Provence-Alpes de source policière. Voilà ce que l'on sait à cette heure sur cette affaire.
- L'apparence d'une exécution
L'enquête devra déterminer les circonstances de ce nouveau décès par balles à Marseille, mais les premiers éléments semblent indiquer qu'il s'agit d'une exécution.
La victime a été atteinte d'une balle au front, elle a été déclarée décédée sur place par le médecin des marins-pompiers, a indiqué le bataillon de Marseille.
L'homme n'avait pas de papier sur lui, mais il aurait été identifié par un ami et serait connu des services de police, selon une source policière.
Le parquet de Marseille a précisé à l'AFP que "plusieurs douilles (ont été) découvertes à proximité de la victime." Il indique par ailleurs avoir "ouvert une enquête des chefs d'assassinat et de participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime". La Police Judiciaire a été saisie.
C'est le deuxième homicide à Marseille depuis le début de l'année. Mercredi, une fusillade à l'arme de guerre a fait un mort de 45 ans et deux blessés d'une vingtaine d'années, dans une cité du 15e arrondissement connue pour ses trafics de drogue.
- Tué près d'un point de deal
Les faits se sont produits dans la cité Fonscolombe, située dans la traverse du Moulin de la Villette, dans le quartier populaire de la Belle-de-Mai.
Si aucune piste n'est immédiatement privilégiée par les enquêteurs, l'hypothèse d'un lien avec les trafics de drogue n'est pas exclu. Un point de deal existe en effet non loin du lieu de l'assassinat. Mais la victime n' pas été abattue à l'arme de guerre de type kalachnikov, comme lors des récentes fusillades liées aux guerres de territoires entre trafiquants.
- La Belle de Mai théâtre des guerres de gang
Ces derniers mois, la Belle de Mai a été le théâtre de plusieurs homicides sur fonds de trafic de stupéfiants.
Depuis mai dernier, sept hommes sont sous les balles dans ce quartier, l'un des plus pauvres de la ville. Le 9 décembre dernier, un jeune de 18 ans a été retrouvé mort dans une impasse de la cité Moulin de Mai avec une plaie à la tête. Il était connu pour des affaires de drogue.
En 2022, une des années les plus meurtrières depuis 10 ans, le parquet de Marseille a comptabilisé 31 victimes d'homicide en bande organisée dans les Bouches-du-Rhône, dont 28 dans la seule cité phocéenne.
Avec AFP