Le tribunal administratif de Marseille a rejeté vendredi la requête de deux associations de défense des droits fondamentaux qui demandaient de suspendre un dispositif de vidéosurveillance "intelligente" testé à Marseille.
Avec ce nouveau système de vidéosurveillance "intelligente", les caméras sont capables de détecter des mouvements de foule, des comportements supects ou encore de retrouver une personne signalée par reconnaissance faciale.
Atteinte aux libertés individuelles
Jugeant que ce dispositif porte atteinte aux libertés individuelles, la Ligue des droits de l'homme et la Quadrature du net ont saisi le tribunal administratif en référé.Par un jugement rendu vendredi, les juges marseillais ont rejeté leur requête sans examiner le fond de l'affaire.
Ils estiment que les associations qui se fondaient notamment sur des articles de presse n'apportaient pas la preuve suffisante d'une "décision administrative" de la Ville de Marseille de mettre en place ce système.
La reconnaissance faciale dans les lycées
Cette dernière avait indiqué en janvier à l'AFP que ce dispositif était "en phase de test". La Quadrature du net va déposer un nouveau référé.L'association a également saisi le tribunal administratif de Marseille contre un autre dispositif de vidéosurveillance à reconnaissance faciale que la région Provence-Alpes-Côte
d'Azur souhaite tester dans les lycées.
Fin octobre, la CNIL s'était d'ailleurs opposée à la mise en place d'un portique virtuel de contrôle d'accès par reconnaissance faciale dans le lycée niçois des Eucalyptus et le lycée Ampère à Marseille.Rencontre avec la #Présidente de la @CNIL ce matin à #Paris pour essayer de bâtir un partenariat avec @Regionsdefrance.
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) February 5, 2020
Nous signerons une convention pour améliorer le traitement des données.
Nous travaillons également sur le dossier de la comparaison faciale ! pic.twitter.com/7ffeGsNPLM