Une voiture bélier a été précipitée contre la façade du collège de l'Estaque dans la nuit de lundi à mardi. Aucun blessé mais des dégâts sur la façade.
Très mauvaise surprise ce matin pour la communauté éducative du collège de l'Estaque, situé dans le 16ème arrondissement de Marseille. Dans la nuit de lundi à mardi, des individus ont précipité une voiture contre la façade de l'établissement avant d'y mettre le feu. Sur les images postées sur le compte twitter du conseiller départemental Henri Jibrayel, on peut prendre la mesure des dégâts causés par l'incendie.
Pour autant, le collège a ouvert normalement ses portes ce matin.
La police est en ce moment sur place pour faire les constatations, et comprendre comment cette voiture a pu arriver au contact de la l'établissement, car l'entrée du collège est normalement protégée par des plots métalliques au sol qui empêchent toute circulation de véhicule...
Mais ce qui inquiète également la communauté éducative, c'est que ce n'est pas la première fois qu'un incident de ce type se produit. Selon nos informations, un incident similaire s'est passé la semaine dernière mais à l'établissement voisin : le lycée professionnel.
Réaction d'élus
"Nous sommes à pied d'oeuvre pour que l'établissement, dont l'entrée a été particulièrement endommagée par le sinistre, puisse accueillir ses élèves le plus normalement possible", a assuré dans un communiqué la présidente LR du conseil départemental des Bouches-du-Rhône Martine Vassal, évoquant des travaux estimés à 70.000 euros.
"Nos enfants ne doivent pas être, et ne seront jamais, pris en otage par les violences urbaines", a promis Mme Vassal.
"La honte!", a pour sa part réagi sur sa page Facebook la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône Samia Ghali. "Honte à ces fous qui s'attaquent aux écoles de leurs frères et soeurs. Honte à eux d'avoir perdu toute boussole morale!", a condamné l'élue. Elu PS au conseil départemental et ex-député de la circonscription, Henri Jibrayel a lui aussi condamné sur Twitter "avec la plus grande fermeté" les faits, dénonçant par ailleurs "une politique du baratin en matière de sécurité et d'effectifs de police". "Le manque d'effectifs dans Marseille et notamment dans les quartiers Nord laisse la porte ouverte à ce genre de vandalisme gratuit", poursuit l'élu dans un communiqué.