Acculé par une polémique dans les rangs universitaires, le vice-président d’Aix-Marseille Université (AMU) a annoncé jeudi que Xavier Cachard (LR) ne siégerait pas plus longtemps au conseil d'administration de la faculté.
L'annonce du renouvellement du mandat du conseiller régional Xavier Cachard au sein du conseil d'administration de la faculté avait soulevé un tollé au sein de la communauté étudiante d'Aix-Marseille.
Une pétition mise en ligne avait recueilli en quelques heures près de 500 signatures et soulevé de nombreux commentaires indignés sur les réseaux sociaux.
Le conseiller régional LR était copropriétaire d’un des deux immeubles aujourd’hui effondrés de la rue d’Aubagne à Marseille. L'une des huit personnes mortes dans ces effondrements était étudiante au sein même de la faculté d’Aix-Marseille.Le président conseil régional #PACA désigne son ami Xavier Cachard au conseil d’administration de Aix Marseille Université . Cachard est marchand de sommeil rue d’Aubagne et avocat du syndic de l’immeuble effondré dont une étudiante morte @RenaudMuselier ?
— Félibre (@Flibre2) December 18, 2019
"Je refuse qu'une polémique politique sans lien avec son fonctionnement vienne perturber cette évolution", écrit Georges Leonetti, vice-président de l'AMU, alors que l'université doit désigner le 6 janvier, le successeur du président d’AMU, Yvon Berland, candidat LREM à la mairie de Marseille.
"(…) Xavier Cachard, qui représentait depuis 2016 la collectivité au sein du Conseil d'administration de l'Université, sera remplacé dès le prochain Conseil d'administration par son suppléant, Maxime Tommasini", indique Georges Leonetti.
La démission de Xavier Cachard était réclamée par un collectif d'universitaires qui y voyait "le comble du cynisme" pour "la plus grande université de France qui est confrontée à des problèmes majeurs d’urgence sociale et de précarité, où la question du logement des étudiants est dramatique."
Une cabale "injuste et infondée"
L'élu s'est toujours défendu d'une quelconque responsabilité dans l'effondrement du 65 de la rue d'Aubagne, dont il était à la fois copropriétaire et avocat du syndic."Depuis la tragédie de novembre 2018 j ai siégé à plusieurs instances universitaires sans que cela ne fasse débat ni ne déclenche la colère", indique Xavier Blanchard dans un communiqué.
"L'enquête est en cours et il est certainement prématuré à ce jour de me jeter l'opprobre, de m'accuser et de me juger", réagit-il. "Cette cabale infondée et injuste m'attriste profondément et me conduit à me mettre en retrait du CA d'AMU".