La mer Méditerranée a atteint les 30°C en surface, une température jugée anormale par Météo-France. La hausse de la température des eaux dans la région peut participer à une augmentation des épisodes pluvieux violents.
La Méditerranée connaît actuellement une "anomalie" de température révélatrice du changement climatique et aux conséquences potentiellement dangereuses. La Grande bleue a, par exemple, atteint la barre des 30°C ce dimanche d'après Météo-France. Des températures anormales, poursuit l'institut météorologique.
Ce phénomène s'attribue à la masse d'air caniculaire qui s'étend depuis plusieurs jours : "On a des échanges entre l'océan et la mer et donc la température de l'eau va augmenter", explique Romaric Cinotti, climatologue-prévisionniste à Météo-France à l'Agence France Presse (AFP). D'après les experts, une telle température peut engendrer des épisodes méditerranéens pluvieux.
🌡️Une température de l’eau à 30 °C au large de la Corse mesurée ce lundi : la Méditerranée est bien plus chaude que la normale.
— Météo-France (@meteofrance) August 8, 2024
Au vu des conditions #météo, ces températures très élevées de la mer devraient persister ces prochains jours.
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Plus d'humidité dans l'atmosphère
Cette mer plus chaude va s'évaporer et donc "nous allons avoir potentiellement plus d'eau contenue dans l'atmosphère et un potentiel de précipitation le plus important puisque l'atmosphère sera chargée avec plus d'humidité", précise Romaric Cinotti.
Les mers et les océans accumulent 80 % de l'excédent de la chaleur de l'atmosphère : "une mer chaude est un facteur aggravant, notamment pour les épisodes méditerranéens (précipitations intenses) que l'on connaît dans le sud de la France", détaille-t-il.
Dans un communiqué, Météo-France nuance et affirme que la température des mers n'est pas nécessairement signe de précipitations : "La température de la mer n’est qu’un des ingrédients nécessaires à la survenue des quantités importantes de pluie et ne saurait être suffisante".