Le Mondial La Marseillaise à pétanque 2020 doit se tenir du 30 août au 2 septembre prochain sur différents terrains des parcs Chanot et Borély. La jauge des 5.000 personnes sera respectée. Les spectateurs devront porter le masque et on se dirige vers une obligation aussi pour les joueurs.
Rien n'est encore officiel, mais à la conférence de presse de présentation de l'évènement ce jeudi 20 août, Pierre Guille, le directeur du Mondial a laissé entendre que les précautions sanitaires évoluaient de jour en jour.
Photo de famille pour le lancement de la 59e édition au club Pernod sur le Vieux Port de #Marseille.
— La Marseillaise (@MondialLaMars) August 20, 2020
? RDV, le 30 août au parc Borély! pic.twitter.com/rIcuZ0AVB4
"Je suis en lien quotidiennement avec le préfet, Mr Dartout et nous regardons avec attention l'évolution de la situation sanitaire. A Marseille, le port du masque est devenu obligatoire dans certains endroits de la ville et nous nous suivrons les recommandations à la lettre", précise l'organisateur.
Sur le site de la Fédération Française de Pétanque, un protocole de reprise a été publié où les règles sanitaires et le calendrier des compétitions sont présentés.
En ce moment à Bastia, il y a un concours national de pétanque. Le premier post-confinement, où joueurs spectateurs et arbitres tout comme la presse sont obligés d'être masqués.
Une difficulté de plus
Le Mondial La Marseillaise est apprécié aussi pour son rythme. Etalé habituellement sur cinq jours, contre quatre cette année, il y a moins de parties quotidiennes.Le port du masque en pleine chaleur pendant près de trois heures pour les joueurs "va considérablement modifier la donne dans des parties où tous les paramètres comptent", détaille Patrick Messonnier vainqueur de l'édition 2019.
"On n'aura pas le choix de porter ce masque, après cela va être compliqué, il fera très chaud", explique le tenant du titre. Tout en reconnaissant que "Ce sera compliqué pour tout le monde, bénévoles, spectateurs, joueurs et journalistes.
Le maintien du mondial un espoir
"Cela fait cinq mois qu'il ne s'est rien passé au niveau événementiel, donc la tenue du Mondial La Marseillaise, c'est une lueur d'espoir pour tout le territoire", explique le directeur du mondial.Chaque année, « normale » hors Covid, "se sont près 16 millions d'euros de retombées économiques pour le territoire de Marseille-Provence", précise Pierre Guille.
Pour Patrick Messonnier, vainqueur de l'édition précédente, "c'est même une victoire".
"C'est une victoire pour les organisateurs, mais c'est aussi un souffle d'espoir pour les joueurs. Cette année a été très compliquée d'un point de vue bouliste. Personne n'a joué depuis le mois de mars", raconte le champion en titre.
Depuis mars, aucun tournoi, aucune compétition n'a repris, c'est pourquoi le Mondial est aussi attendu cette année.
"Nous avons repris à Palavas, il y a 15 jours, mais uniquement pour les femmes. La première vraie compétition masculine débute à Bastia ce week-end", explique Patrick Messonnier.
Bastia fait figure de belle répetition, avant la Marseillaise. "L'évènement majeur de la saison. On va pouvoir se retrouver enfin", se réjouit le tenant du titre.
2500 équipes inscrites
Le tournoi est resserré sur quatre jours et au lieu des 4.500 équipes habituellement, cette année seulement 2.500 seront présentes.Loin de dévaloriser l'évènement, au contraire cette donnée ajoute de la difficulté pour les champions.
D'autant que pour cette édition 2020 déplacée en septembre, aucun autre tournoi ne vient doublonner le Mondial. Toutes les têtes d'affiche seront présentes.
" En l'absence d'autres compétitions majeures cette année, ce sont les meilleurs qui vont se retrouver donc le niveau va être plus élevé, ce concours va être plus dur, c'est sûr", confie Patrick Messonnier, qui remet son titre en jeu.
Si le Mondial se maintient aussi cette année, c'est parce que les collectivités territoriales le soutiennent tout comme les sponsors habituels. Même si à cause de la crise, certains ont dû quitter l'évènement d'autres sont venus rejoindre l'aventure.