On s'attendait à une partie difficile pour la triplette Quintais - Suchaud - Laur face aux Marseillais de la formation Courtois. Les Phocéens soutenus par de nombreux supporters ont créé la surprise et se qualifient pour les 8è de finale du Mondial à pétanque.
Il fait une chaleur étouffante en ce début d'après-midi sur le carré d'honneur de France 3, pour l'ouverture des 16è de finale de ce Mondial à pétanque. Les tribunes sont pleines pour retrouver une équipe qui fait partie des favoris cette année encore, avec Philippe Quintais, Philippe Suchaud et Patrick Laur. Face à eux, une formation marseillaise composée d'Aimé Courtois, Emmanuel Viola et Laurent N'Guyen Van. Le public est derrière les locaux, et c'est plutôt normal, tout en respectant les grands champions que sont Quintais et Suchaud.
L'équipe Courtois bouscule Quintais
Et la partie débute idéalement pour les outsiders. Aimé Courtois ouvre les mènes de façon très précise, et Laurent N'Guyen Van empile les carreaux. Les Phocéens prennent l'avantage grâce à trois mènes de deux points avec un score de 6-2 après une demi-heure de jeu. La formation Courtois prend l'ascendant face aux multiples champions du monde, qui s'en sorte presque miraculeusement à la 6è mène grâce à un tir de Quintais qui atteint le but et permet à sa triplette de rester "en vie" dans cette partie.
La différence se fait au niveau du pointeur
Mais les mènes se suivent et se ressemblent. Aimé Courtois a clairement pris l'ascendant sur son homologue pointeur Patrick Laur, et il suffit que les deux "Phi-Phi" fassent un trou de temps en temps, pour que la marque prenne un peu plus d'ampleur. 8 points à 2 après sept mènes. L'écart se creuse, notamment grâce à la précision de l'expérimenté Courtois (finaliste malheureux de l'édition 2016 du Mondial à pétanque face à Dugény) qui est d'une régularité implacable, peut-être le meilleur joueur sur le terrain.
Une interruption plus longue que prévue
Alors que les Marseillais dominent aisément la partie, une pause publicitaire interrompt le jeu pendant environ cinq minutes, mais la pause dure plus longtemps que prévu, le milieu Emmanuel Viola cherchant désespérément des toilettes...Mais pas de souci pour l'équipe Courtois, malgré ce long arrêt de jeu, les locaux ne faiblissent pas et au contraire marquent deux nouveaux points, pour désormais mener 10-2.
Viola manque la gagne
Et la mène numéro dix confirme bien que la partie est à sens unique ! Qui l'eut cru ? Après un tir raté par Philippe Suchaud, puis une boule non assurée au point par Quintais, l'équipe Courtois a la possibilité de remporter le gros lot. Mais alors qu'il a "pointé gagné" Emmanuel Viola touche malencontreusement le bouchon et marque seulement deux points, ce qui donne toutefois un score de 12 à 2 en défaveur de Quintais - Suchaud - Laur.
L'équipe Quintais enclenche une "remontada"
Un changement tactique intervient alors et Philippe Quintais prend le tir, avec réussite. Les favoris enchaînent avec une mène de quatre points qui les emmène à un total de six points. L'écart est conséquent mais pas insurmontable. Mais on sent beaucoup de tension autour de cet affrontement. Pas tant sur le carré d'honneur, mais plutôt dans les tribunes. Les supporters de la triplette marseillaise sont nombreux, ils font du bruit et ils sentent que l'exploit est possible.
Un final en apothéose pour l'équipe Courtois
Mais il était écrit aujourd'hui que les deux Philippe, Quintais et Suchaud, n'iraient pas plus loin dans la compétition. Et lors de la douzième mène, nous avons vu un jeu qui résume bien la partie. Il reste trois boules en mains pour l'équipe Quintais, et il faut frapper la boule d'Emmanuel Viola pour marquer un ou plusieurs points. Philippe Quintais tente sa chance mais "chique" seulement la boule adverse. Philippe Suchaud se présente alors au rond, le recordman des victoires aux Masters de pétanque rate sa première tentative, puis pour son dernier essai, il frappe la boule mais fait partir le bouchon au delà des limites du terrain. La règle est claire dans ce genre de situation. Lorsque le bouchon sort de l'aire de jeu et que les deux équipes n'ont plus de boules, ceux qui avaient le point avant que le bouchon ne parte marquent un point.Aimé Courtois, Emmanuel Viola et Laurent N'Guyen Van peuvent exulter, victoire 13 à 6, et c'est surtout le plus gros exploit depuis le début de cette 57è édition du Mondial la Marseillaise à pétanque. Une grande joie pour les uns, une grosse déception pour les autres. Pas de cinquième victoire pour Philippe Quintais, et le rêve qui continue pour Aimé Courtois et Laurnt N'Guyen Van, battus en finale en 2016.