Vers 17h30, trois hommes cagoulés et armés ont fait irruption dans un bureau de vote à Marseille, dans une école de la cité Félix Pyat, du 3ème arrondissement. Ils ont tiré en l'air avec des armes factices à air comprimé pour tenter de voler l'urne. Mis en échec, ils ont ensuite pris la fuite.
Surréaliste : dans une situation de vote en pleine épidémie de coronavirus, c'est un nouveau rebondissement dans ces élections à Marseille, pour ce premier tour des municipales 2020.
Trois hommes encagoulés sont entrés de force dans une école de la cité Félix Pyat dans le 3ème arrondissement pour y voler l'urne, dimanche peu après 17h30. Une scène aussitôt dénoncé par la candidate tête de liste LREM dans les 2ème et 3ème arrondissements de Marseille.
Afin d'intimider le président du bureau ainsi que les assesseurs, les trois hommes, aux visages masqués, n'ont pas hésité à tirer en l'air avec des armes factices à air comprimé.A Felix Pyat, 3 hommes cagoulés sont entrés armés dans le bureau de vote.Le climat délétère autour de ces élections est insoutenable.Nous exigeons la présence de la police pour sécuriser le scrutin @prefpolice13 @lemondefr @libe @TF1 #electionsMunicipales2020 #Marseille #berland
— Maliza Said Soilihi (@MalizaSaid2020) March 15, 2020
Leur tentative d'intimidation n'a pas vraiement fonctionné. Ils ont été contraints de prendre la fuite, avant même de pouvoir s'emparer de l'urne, l'objet de leur venue.
Une enquête a été ouverte pour tenter d'identifier les auteurs et la commission de contrôle des élections s'est rendue sur place.
Cette irruption pour ce premier tour des municipales à Marseille viendrait s'ajouter à d'autres dérives dénoncées par des candidats et électeurs depuis le début de la journée.Hommes armés dans un bureau de vote, intimidations, PV de résultats avec des parties "détachables", le scrutin à #Marseille se déroule dans des conditions indignes pour un pays démocratique... #Marseille #Municipales #Municipale2020@YvonBerland @saidahamada @MalizaSaid2020
— Mehdi Mahammedi (@Mehdi_Mahammedi) March 15, 2020
Dans un contexte sanitaire compliqué, des irrégularités auraient été ainsi remarquées dans plusieurs bureaux de vote de Marseille. C'est ce que souligne Samia Ghali, candidate dans les 15 et 16 èmes arrondissements. "Nous constatons des fraudes massives sur l'ensemble de la ville", écrit la sénatrice PS sur Twitter.
De son côté Stéphane Mari, conseiller municipal sur la liste d'Ybon berland, s'étonne que les bulletins de la liste LREM aient été "oubliés" de 8h à 14h30 dans les présentoirs d'un bureau de vote.#Live Nous constatons des fraudes massives sur l’ensemble de la ville. Aujourd’hui, la République est en danger. Je demande au préfet de réagir : pic.twitter.com/lBKA9LWpZo
— Samia GHALI (@SamiaGhali) March 15, 2020
Plus grave, Sophie Camard, tête de liste du Printemps Marseillais dans les 1er et 7e arrondissements, aurait demandé la protection de ses assesseurs au préfet, après que des "sbires du service d'ordre de LR" auraient investi le bureau centralisateur du Pharo.Incroyable mais vrai : dans le bureau 1365 à #Marseille le président du bureau vote « a oublié » de positionner les bulletins d’ @YvonBerland de 8h à 14h30. Incompétence ou volonté délibérée de nuire ? pic.twitter.com/KY1TDvdS0E
— Stéphane MARI (@stephanemari) March 15, 2020
Autre constat curieux, sur certains procès verbaux de bureaux de votes, de simples feuilles de papier ont été collées sur les listes. Les électeurs se posent la question de la normalité de cette pratique.
La préfecture a indiqué que la commission de contrôle s'était rendue dans un autre bureau de vote dans le 11e arrondissement de Marseille, sans donner plus de détails.Qu'est ce que c'est que cette #magouille ? Des bouts de papier blancs collés sur les PV dans tous les BV de #Marseille. On va où là ? @laprovence @Gometmedia @MadeMarseille @gillesrof @DavidLaMars @AntoineMarigot pic.twitter.com/CDSC5VFZDe
— Arthur Leroux (@ArtLeroux) March 15, 2020
Jeudi, des candidats de tous bords avaient dénoncé des risques de fraude dans la deuxième ville de France et demandé au préfet la présence de policiers nationaux.
Par le passé, les résultats de certains bureaux ont été annulés à Marseille en raison de soupçons de fraude ou parce que des urnes avaient été ouvertes indûment pendant le scrutin.