"On a besoin de vous" : les habitants d'un quartier de Marseille mobilisés après l'agression d'une médecin généraliste

Depuis son agression survenue le 12 août dernier, les habitants de la Viste, dans le 15e arrondissement, se mobilisent. Ce jeudi 22 août, ils sont venus convaincre la médecin généraliste brutalisée de rester dans ce quartier, déserté par les professionnels de santé.

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Ce jeudi 22 août, les habitants de la Viste et des alentours, dans le 15e arrondissement situé au nord de Marseille (Bouches-du-Rhône), se sont réunis pour soutenir la médecin généraliste installée dans le cabinet du quartier. Il y a 10 jours, elle a subi une violente agression. Seule au cabinet le lundi 12 août, elle a été mordue et frappée par une femme d'une vingtaine d'années et une adolescente, après avoir refusé de délivrer une ordonnance aux autrices des coups.

Nous, on tient à vous et on sera toujours là pour vous.

Un habitant de la Viste

lors d'une manifestation de soutien

>> Lire aussi : "Demain, il n'y aura plus de médecins", un généraliste des quartiers nord de Marseille désemparé face aux agressions

Une centaine d'habitants de la Viste sont venus exprimer leur soutien à la médecin agressée. "On a besoin de vous !", lance l'une d'elles, tentant de la convaincre de rester dans cet arrondissement déserté par les professionnels de santé.

La doctoresse s'était installée dans ce cabinet de la Viste il y a un mois. "J'ai choisi de venir ici, j'ai eu des propositions pour aller travailler ailleurs et c'était vraiment un choix parce que je voulais être utile. Je vous avoue que cet événement m'a fait un peu tout remettre en question", affirme-t-elle devant l'assemblée, sans toutefois donner une réponse claire quant à son départ de l'établissement.

Inquiétude pour les habitants

Dans le quartier de la Viste, l'agression survenue ce lundi 12 août fait craindre aussi les patients. "Moi, en tant que patiente, je me dis que je n'ai plus envie de revenir ici. C'est elle qui doit prendre sa décision, je la comprends très bien si elle ne veut plus venir", nous confie une riveraine.

Cette mobilisation a aussi été l'occasion pour les habitants de faire éclater leur colère face à la situation. "On vit dans des quartiers où la sécurité est un problème partout. C'est vrai pour l'hôpital Nord. Allez voir ce qui se passe aux urgences en ce moment. Mais c'est vrai aussi pour les habitants qui habitent ici dans les quartiers parce que, eux aussi, se font agresser au pied des portes", s'emporte une femme venue soutenir la médecin. "Maintenant, il y a trop de violences pour un oui ou pour un non, pour un regard, pour un mot", ajoute une autre.

Demande de sécurité renforcée dans les quartiers nord

Les forces de l'ordre appelées après l'agression auraient refusé de se déplacer. Sébastien Delogu, député LFI de la 7e circonscription, a lui-même demandé au préfet de police une intervention en urgence. Il était présent lors de ce rassemblement. "Ils pourraient être un peu plus nombreux pour venir en aide aux personnes quand elles le souhaitent. Il y a beaucoup de personnes qui appellent la police et, malheureusement, elle ne se déplace pas. L'État aujourd'hui doit garantir la sécurité des institutions ou des médecins."

Suite à l'agression, la préfecture de police a promis une sécurisation du cabinet et une relation prioritaire avec les forces de l'ordre.

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